Actualités Régionales of Monday, 13 February 2017

Source: camer.be

Yaoundé: du football pour sauver les enfants du Briqueterie

Le quartier Briqueterie est réputé très difficile. Le quartier Briqueterie est réputé très difficile.

C’est ce que propose l’association « Al  Barka » d’Oumarou Aladji, un entraîneur de football qui à travers son concept sport  éducation, espère permettre à quelques enfants de 12 à 15 ans, d’obtenir au moins un diplôme.

Situé dans le 2ème arrondissement de Yaoundé, le quartier Briqueterie est réputé très difficile. Ce dernier, rime avec délinquance, analphabétisme ou sous-scolarisation. Difficile d’y rencontrer un enfant détenteur d’un Certificat d’études primaires (Cep), d’un Bepc ou d’un Baccalauréat. Tous les mômes de ce quartier très pauvre et insalubre, s’adonnent au football et au petit commerce.

Chose qui a conduit Oumarou Aladji, un entraîneur de football diplômé de France, à mettre sur pied l’association Al Barka (les vœux). « J’essaye de sauver les enfants de la Briqueterie. Ils aiment le football mais n’aiment pas l’école. Aussi, vais-je me servir de football pour les aider à prendre goût à l’école. Le foot c’est la carotte », nous confie-t-il, souriant. Et de rebondir : « Notre projet cible les enfants de 12 à 15 ans, garçons et filles confondus. Nous en avons recensé plus de 400. Mais pour un meilleur suivi, nous avons retenu 20, espérant dans un délai de deux ou trois ans, voir certains d’entre eux avec des diplômes ».

Pour le promoteur, le quartier Briqueterie a beaucoup de problèmes d’éducation. « Les enfants s’y adonnent au football. Et à la fin, ils ne sont ni footballeurs, ni intégrés dans le monde  socioprofessionnel, parce que ne possédant pas le minimum scolaire », constate-t-il. Oumarou Aladji qui dit son association Al Barka vielle de trois semaines seulement, a lancé les activités y afférentes samedi dernier à Yaoundé, en présence de Frank Hubert Ateba, un cadre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), ainsi que de plusieurs dignitaires religieux musulmans qui apprécient l’initiative.
 
Le fondateur d’Al Barka  a  confié à Camer.be que les mercredis et samedis, des séances d’études sont organisées au siège de l’association sis à Mokolo Elobi. Celles-ci, a-t-il précisé, visent à expliquer  à la vingtaine d’élèves retenus, des choses qui leur paraissent difficiles à l’école. Le tout, pour un résultat probant. 
« J’ai rencontré le proviseur du lycée de Tsinga, et l’ai prié de me réservé quelques places par an. Et en accord avec les parents, j’ai obtenu de superviser l’évolution de ces enfants dans leurs écoles respectives. J’invite les élites, les personnes de bonne volonté, à nous soutenir », a-t-il enfin lancé, avant d’affirmer que certains contacts noués en Europe, pourraient aider à obtenir quelques appuis en vêtements, chaussures et autres manuels scolaires.
    
Belle initiative pour Al Barka qui a lancé ses activités par un match d’exhibition contre Dauphin Fc, le centre de formation de l’ancien international camerounais Libih Thomas.