Les Lionnes Indomptables ont regagné un hôtel situé au quartier Mfandena, à Yaoundé vendredi. C’est dans le cadre du stage préparatoire au match retour contre les Black Queens du Ghana du 02 août prochain à Accra, comptant pour l’avant-dernier tour qualificatif pour les Jeux olympiques « Rio de Janeiro 2016 ». Au match aller, les Ghanéennes avaient imposé un score de parité (1-1) aux Camerounaises au stade Ahmadou Ahidjo.
Carl Enow Ngachu, le sélectionneur du Cameroun, n’était pas passé par quatre chemins pour accuser une préparation insuffisante. Ses joueuses avaient été regroupées à l’hôtel Mont Fébé, 48h avant le match.
Malgré ce résultat, il était confiant quant à une qualification au match retour, à une seule condition. « On a joué ce match aller tel qu’on l’a préparé. Avec le niveau qu’on a atteint en Afrique, si on ne se prépare pas, on ne pourra pas s’en sortir. Ce qui est sûr, nous allons donner le meilleur de nous-mêmes, si on se prépare bien.
N’oubliez pas qu’il y a beaucoup de paramètres à réunir pour qu’il y ait performance. Lorsque vous n’arrivez plus à gérer les facteurs nutrition, récupération, ça devient difficile. Ce n’est pas la veille qu’on prépare un match. Si on prépare encore le match retour la veille, ce sera encore plus difficile pour nous. Je pense que si les filles sont ensemble dès mardi (dernier, ndlr), si elles sont réunies on pourra faire un bon résultat. Ça sera très dur, mais tout dépend de la préparation », avertissait-il.
Christine Manie, la capitaine des Lionnes elle aussi, avait emboîté le pas à l’entraîneur national lors de la conférence de presse : « On ne peut pas préparer un match en deux jours et espérer faire du miracle. On s’est préparé dans des conditions difficiles. On espère qu’on va nous mettre en stage pour nous permettre de bien préparer le match retour ». Enow Ngachu indiquait clairement qu’il souhaitait mettre les filles en stage dès mardi.
Toutes ces critiques n’ont émues personne. Depuis mardi, les Lionnes se préparent dans le même registre qu’au match aller. L’équipe s’est entraînée deux fois par jour, sans équipements de l’équipe nationale. Après ces séances d’entraînement, chacune retournaient chez elle comme elle pouvait et s’alimentait à sa guise, sans aucun contrôle sur la discipline personnelle. L’hôtel où sont logées les Lionnes était occupé par les juniors, parties pour l’Ethiopie. « C’est le seul hôtel qui accepte encore le crédit », nous a confié un informateur.
Jeudi, à l’occasion des finales de Coupe d’Afrique de tennis de table au palais des sports de Yaoundé, nous avons demandé à Adoum Garoua, le ministre des Sports, ce qui coince : « Les tâches sont aujourd’hui réparties. Sur le plan administratif, vous savez que c’est désormais la Fédération qui s’en occupe et même de l’aspect sportif. On ne peut pas dire que les choses coincent. Elles ont un programme qu’elles sont en train de suivre et nous, à notre niveau, le problème est de mettre des moyens à leur disposition et c’est ce qui est en train de se faire ou a été fait. Il ne faudrait pas dramatiser cet aspect, parce que nous voulons tous accompagner nos Lionnes, qui nous ont fait plaisir. Elles sont très fortes. Le gouvernement est décidé à les accompagner dans leur périple et la fédération est en train de s’activer pour que tout rentre vraiment dans l’ordre », a répondu, sans convaincre, le patron des Sports.