Présent à Douala lors du tournoi de rattrapage qui s’est achevé samedi, le président de la fédération camerounaise de volleyball a donné un entretien à notre équipe à bâtons rompus.
Que doit-on retenir de ce tournoi de rattrapage ?
Nous avons passé un excellent séjour à Douala au regard de la compétitivité du tournoi. Il n’y a pas eu de surprise parce que ce sont les équipes du secteur III et II qui se sont qualifiées à savoir Bafia volleyball évolution et Cameroun sports.
Dans l’ensemble, on est content du déroulement, tout s’est passé dans de bonnes conditions. C’est donc à juste titre qu’il faut relancer les activités du volleyball à Douala afin que nos objectifs fixés en début de mandat dans le cadre du développement et de la promotion du volleyball sur toute l’étendue du territoire camerounais soient atteints.
Que prévoit la suite de votre calendrier ?
La suite c’est la « Camtel Volleyball Championship » nom de baptême du championnat national du Cameroun qui se déroulera au lendemain des jeux olympiques. Ces deux équipes rejoignent donc les quatre des autres secteurs et toutes se retrouveront donc à Yaoundé pour ce tournoi national et à cet effet une grosse cagnotte est prévue cette année.
Ces dernières années, vous avez visiblement fait du développement du
volleyball votre grande priorité. Quelle est votre vision ?
C’est simplement la suite logique de notre plan d’action car il y a trois ans, quand nous prenions la fédération, nous nous sommes fixés des objectifs précis et aujourd’hui les indicateurs sont perceptibles car nous avons pratiquement parcouru notre feuille de route pour ce qui est du développement et la promotion du volleyball dans les quatre coins du pays.
Nous recensons à ce jour plus d’une soixantaine d’équipes dans les catégories cadet et junior, une quarantaine dans la catégorie sénior. Avec ce nombre important d’équipes qui va croissant, il va falloir organiser plus de compétition pour pouvoir créer une saine émulation pour ses jeunes qui choisissent le volleyball comme métier.
Cependant il y a encore beaucoup de défis à relever notamment sur le plan des infrastructures. N’est-ce pas ?
C’est un pari qui nous tient particulièrement à cœur car en plus de grosses dépenses que nous effectuons chaque année pour la réfection des aires de jeux, nous nous sommes lancés avec l’appui de la tutelle dans un vaste chantier de construction d’infrastructures. Il est donc question de construire tout au moins un gymnase et Ngaoundéré est le premier jalon de lancement de ce vaste projet que nous comptons lancer dans les semaines qui suivent.
Pourquoi le choix de Ngaoundéré ?
Le volleyball ne saurait se jouer seulement dans les grandes métropoles comme Douala et Yaoundé. Lorsque vous parcourez d’autres coins du pays, il y a d’excellents talents qui ne demandent qu’à être bien encadrés pour éclore et faire la fierté de notre pays. Développer et promouvoir le volleyball partout dans le Cameroun étant notre principal plan de bataille, il était important pour nous de doter ce coin qui en a tant besoin pour son épanouissement.
Quelle est la place accordée aux femmes dans ce processus de développement et de promotion du volleyball ?
Une place de choix bien sûr ! Il y a une semaine, nous avons lancé un projet pour l’encadrement des jeunes filles âgées entre 13 et 16 ans et ayant 1m85. Elles seront totalement prises en charge par la Fédération, elles bénéficieront de bonnes études dans les branches des nouvelles technologies et seront des volleyeuses professionnelles.
C’est donc un travail de fond que nous sommes entrain de faire pour une postérité continuelle de notre équipe nationale féminine. Vous savez que notre équipe nationale est première sur la scène africaine et nous comptons garder cette position le plus longtemps possible et pour cela il faut travailler à la base. C’est pourquoi nous comptons tant sur l’appui de la tutelle, des partenaires que des parents aussi pour pérenniser cette action.
Parlant justement de notre équipe nationale, dites-nous comment se préparent les jeux olympiques de Rio ?
La préparation se passe plutôt bien. L’État a mis les filles en stage depuis plus de deux mois, et jusqu’ici tout se passe à merveille donc je puis vous rassurer que toutes les conditions ont été mises en place pour assurer à notre équipe nationale la meilleure préparation possible pour ces jeux de Rio.
Qu’en est-il des primes ?
Ce n’est pas du ressort de la Fédération mais de la tutelle. Nous nous occupons du volet technique (préparation, voyage, nutrition…). Tout est mis à contribution pour que la préparation et la complétion ne connaisse pas de problèmes dans ce sens et j’y veille personnellement.
Quelles sont les ambitions du Cameroun aux jeux olympiques ?
Faire la meilleure prestation possible et démontrer que le Cameroun peut être une grande nation de volleyball.