Plus d’un mois après leur sacre, les championnes d’Afrique n’ont pas encore été invitées au Palais présidentiel. La fédération rumine sa déception.
Le 14 octobre 2017, les Lionnes Indomptables de Volley-ball remportaient la finale du Championnat d’Afrique de cette discipline. Elles avaient administré une raclée l’équipe Kenyane, battue par 3 sets à zéro qui régnait sur le continent depuis 2011. Une victoire qui aura fait frémir de joie la Nation Camerounaise entière qui découvrait pour certains, cette discipline.
Mais plus d’un mois après leur sacre, le président de la République n’a toujours pas invité les Championnes d’Afrique au Palais présidentiel, afin de les féliciter comme il est de coutume depuis plusieurs années avec d’autres disciplines. Il faut dire qu’au bout de trois semaines, alors que Paul Biya restait toujours silencieux, l’option d’une réception par le Premier ministre avait prospéré, peut-on lire dans La Nouvelle Expression du mardi 28 novembre 2017. Un cadre de la Fédération Camerounaise de Volley-ball soufflait alors que « l’agenda du chef de l’Etat ne lui permet pas d’accorder un temps pour cela maintenant. Il est fort probable que ce soit le Premier ministre qui honore les Championnes ».
Pourtant, pendant plusieurs années, le président de la République a toujours trouvé du temps pour recevoir les sportifs, surtout les footballeurs. En effet, après avoir remporté les Coupes d’Afrique des Nations des éditions de 1984, 1988, 2000 et même en 2017, Paul Biya a invité et reçu les Champions d’Afrique à Etoudi. Ces derniers avaient été accueilli par le couple présidentiel et décoré par Paul Biya. Le chef de l'Etat aurait-il oublié les volleyeuses?
A la cellule de la communication de la fédération de volley, on relativise cette affaire. « La réception des athlètes à la présidence n’a pas été promise aux filles. C’est pour cela qu’à la fin du tournoi, beaucoup sont immédiatement rentrées en Europe », confie un cadre. Quant aux joueuses, elles ne souhaitent tout simplement pas se prononcer sur le sujet. La plupart d'entre elles semblent avoir repris leur train de vie quotidien.