Le sélectionneur, suspendu par le Team Manager depuis le 9 janvier dernier n’a plus officié.
L’acte est pour le moins étonnant. Un Team manager, suspendant un sélectionneur national. Les faits se sont déroulés à Brazzaville (Congo) où la sélection nationale de volley-ball messieurs participe depuis jeudi 7 janvier dernier, au Tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques. Dans une note signée du Team Manager, William Kemfang, Peter Nonnenbroich, le sélectionneur allemand des Lions du volley-ball, a été suspendu « temporairement du management de la rencontre de ce jour, 9 janvier 2016 (ndlr, samedi dernier)», extraits du texte. Le Team Manager désigne, par la suite, Blaise Mayam, intérimaire. Sauf que depuis samedi dernier, Peter Nonnenbroich n’a pas été « réhabilité à son poste ». La note précise tout de même que cette décision est à titre « conservatoire, et en attendant que la situation revienne à la normale, sous réserve aussi de la décision du président de la Fédération camerounaise de volley-ball », poursuit le texte. William Kemfang, dans sa note, reproche au sélectionneur, « d’organiser des réunions nocturnes, tout en écartant tous les autres membres, tant du staff technique qu’administratif » ; de « donner des consignes d’une incapacité de notre équipe nationale à rivaliser avec les autres, compte tenu de la médiocrité de notre préparation, couplée à l’amateurisme criard en vigueur au Cameroun »…
Joint au téléphone par CT, le sélectionneur, Peter Nonnenbroich, a dit s’être conformé pour ne pas perturber la stabilité au sein de l’équipe en compétition. Mais, il juge l’acte d’illégal. Au ministère des Sports et de l’Education physique, sous réserve de la confrontation entre les protagonistes, l’on laisse savoir que « le Team Manager fait partie d’une équipe où le sélectionneur nommé par le ministre des Sports est le patron. Un Team manager ne peut donc pas suspendre un sélectionneur national », laisse-t-on entendre. Mais, personne ne veut aller plus loin dans l’analyse, le « dossier serait délicat ».
A cette compétition où l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie sont restées favorites, le Cameroun espérait pouvoir se glisser dans le carré d’AS et pourquoi pas, rêver d’une troisième place devant ces cadors. Si l’on s’en tient aux déclarations du sélectionneur national, Peter Nonnenbroich avant le départ du Cameroun, l’on peut dire que l’objectif du groupe rajeuni a été atteint puisque la sélection est tombée en demi-finale contre l’Egypte, vainqueur par 3 sets à 0. Au moment où nous mettions sous presse hier, l’Egypte et la Tunisie disputaient la finale.
Seul le vainqueur de ce duel de titans décrochera un ticket pour Rio 2016 tandis que ses dauphins accèderont à une autre compétition en mai prochain avec les meilleurs mondiaux. Dans le même temps, le Cameroun affrontait l’Algérie pour la troisième place. Ce n’est pas la première fois que le Cameroun se fasse remarquer négativement lors d’une compétition par la Fécavolley. Lors des Jeux africains l’an dernier, le sélectionneur de l’équipe féminine, Joseph Nane Eone avait été mis à l’écart malgré la décision du Minsep de le confirmer comme entraîneur de cette équipe.