David Mola, né en 1970 à Djondong, un village perdu de la région des savanes de l’Extrême-Nord, au Cameroun est un ingénieur camerounais. Il a monté une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.
David obtient un baccalauréat scientifique en 1990 et, dans la foulée, une bourse pour aller étudier le génie civil dans une université technique en Allemagne. Une fois ses études terminées, il envisage de rentrer au pays afin d’y construire des routes pour le compte de l’État camerounais, qui a financé sa formation. Mais, frappée par la crise économique, la fonction publique a gelé les recrutements. « On m’a prévenu qu’il n’y aurait pas de poste disponible pour moi et que je devais chercher un emploi dans le secteur privé », se souvient-il. Il décide alors de s’installer en Rhénanie-du-Nord et travaille, de 1999 à 2003, pour le constructeur d’engins miniers Neiweiser, où il officie comme directeur de projets.
En juin 2003, il se met à son compte en créant la société MSI Mola Solaire International GmbH, spécialisée dans la fabrication d’installations solaires connectées au réseau, le montage de systèmes solaires autonomes et de systèmes hybrides, la fabrication des composants photovoltaïques et même la conception d’appareils domestiques (réfrigérateurs, lampes, pompes solaires)… Embrassant toute la filière, la société s’est également diversifiée dans l’éolien, les installations hydrauliques, la biomasse…
En 2008, il franchit un nouveau palier en investissant 50 millions d’euros dans la création d’une seconde société, Mola Solaire Produktions GmbH, destinée à approvisionner la clientèle industrielle en lingots de silicium, un élément chimique entrant à 94 % dans la fabrication des cellules photovoltaïques. Il n’arrête plus de voyager, à la conquête de nouveaux marchés. Il rêve aussi de contribuer au développement de l’Afrique en lui apportant cette énergie dont la pénurie entrave la croissance. « Je suis convaincu de la capacité des Africains à électrifier les moindres recoins, les villages les plus isolés du continent grâce aux énergies renouvelables, s’enthousiasme-t-il. Avec tout le soleil dont elle dispose, l’Afrique pourrait même exporter ses excédents vers les continents voisins. »
En 2010, il a dû fusionner ses deux sociétés en une seule, Mola Solar System GmbH (MSS), et réduire son personnel.