Ferdinand Leopold Oyono est un écrivain Camerounais né le 14 Septembre 1929 à Ngoulemakong, au Sud du Cameroun.
Il a suivi une partie de son parcours secondaire au Lycée General Leclerc de Yaoundé, puis il migre vers la France où il est solarisé au lycée de Provins. Il continue ses études supérieures en droit à le Sorbone puis à l'École nationale d'administration (ENA) de Paris où il entre en section diplomatique.
Dans les années 50, Ferdinand Oyono publie 3 romans à succès : « Une vie de boy » publié en 1956 qui dénonce les pratiques autoritaires de la colonisation et au-delà, la négation de l'humanité des colonisés à qui on ne pardonne pas de quitter leur place en découvrant l'envers du décor des maîtres blancs ; « Le vieux nègre et la médaille » également publié en 1956 présente à la fin, la solidarité africaine qui constitue un contrepoint politique et, avec la fierté retrouvée du peuple colonisé, une réponse à la colonisation des Blancs ; et en 1960, « Chemin d’Europe » dans laquelle un jeune camerounais rêve de poursuivre ses études en France. Il entre donc en contact avec la communauté blanche établie dans son pays en exerçant divers petits métiers. Il est donc considéré grâce à ses 3 romans comme l’un des plus grands écrivains Africains. D’ailleurs, « Le vieux nègre et la médaille » figure parmi les 100 meilleurs livres africains du XXe siècle dans le monde entier.
Après l’écriture, il fait ses pas dans le monde de la politique en assurant les fonctions d’Ambassadeur puis de Ministre camerounais.
Sur le plan diplomatique, il exerça comme Ministre plénipotentiaire auprès de la CEE (Communauté économique européennes) à Bruxelles en 1962. Puis Ambassadeur du Cameroun au Liberia de 1963 à 1965. En 1965, Ambassadeur du Cameroun dans les pays du Benelux et auprès de la CEE pendant 3 années. En 1969 jusqu’en 1974, il fut Ambassadeur représentant permanent du Cameroun aux Nations Unies et en 1984, Ambassadeur du Cameroun en Grande-Bretagne et dans les Pays Scandinaves.
Au gouvernement, il fut Secrétaire Général de la Présidence de la République du Cameroun de 1985 à 1987 puis Ministre chargé de l’urbanisme et de l’habitat du Cameroun de 1987 à 1990. En novembre 1992, il devient Ministre des Relations extérieures jusqu’en 1997 et enfin Ministre d’État, Ministre de la Culture en 1997 où il met sur pied les sociétés de droits d’auteur. Il a également été vice-président de la Conférence mondiale sur les droits de l'homme à Vienne en 1993 ; président du Conseil des Ministres de l’OUA en 1996 et Ambassadeur itinérant à la Présidence de la République du Cameroun en 2009.
Le 10 juin 2010 après un malaise devant la voiture qui devait le raccompagner chez lui, après avoir assisté à la réception donnée au Palais d’Etoudi en l’honneur du secrétaire général des Nations unies, il rend l’âme en chemin pour l’hôpital général de Yaoundé. Ferdinand Oyono repose désormais dans les terres du village Ngoazip dans le Sud du Cameroun.