Jean Bikoko alias Aladin est un chanteur, compositeur et guitariste camerounais. Il est né en 1939 à Eséka (Cameroun) et décédé le 22 juillet 2010 à l'âge de 71 ans. Il a largement contribué à populariser l'Assiko à travers le monde. C'est le pape de l'Assiko. Très tôt, son père catéchiste l'inscrit dans la chorale du village où il chante les cantiques à l'église avec les autres jeunes choristes. A tombée de la nuit, le jeune bikoko participe aux veillées traditionnelles d'Assiko. C'est ainsi qu'il tombe amoureux de ce rythme traditionnel joué à l'aide d'une petite guitare à quatre ou cinq cordes( Moundende ), des bouteilles qui battent la mesure et des maracas; ce rythme frénétique fait aussi appel à des déhanchements sensuels et saccadés. Contraint d'interrompre ses études très tôt, faute de moyens, Jean bikoko choisit la musique qu'il apprend en autodidacte.
Originaire de l'ethnie Bassa, Jean produit en 1950 son premier disque ‘’Mbimba/koo wada a man lolo’’. Il commence officiellement sa carrière musicale en 1953 en écoutant Albert Dikoumé considéré comme l'un des précurseurs de l'Assiko moderne. Il se fabrique lui-même sa guitare et joue dans des bars et des cabarets du Littoral. Plus tard, il rencontre le guitariste Alexandre Ekong qui l’introduit à la radio. Ensuite, il lance son orchestre intitulé « Jean Bikoko et ses Hetlers », puis produit un deuxième album ‘’Wanda ntet’’ en 1969 qui connaît un succès international. Alors que l’assiko est traditionnellement joué en acoustique, Jean Bikoko Aladin introduit la guitare électrique, la contrebasse et les tambours pour accélérer la rythmique et y ajoute aussi de la danse. Il produit plusieurs chansons à succès telles ‘’Di yanna’’ et ‘’Hiki djam ligwe nguen’’. Il partage la scène avec les musiciens reconnus tels que Manu Dibango, Tino Rossi, Claude François, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan…En 2003, il rend hommage à Ruben Um Nyobe avec ‘’Um Nyobo’’. Plusieurs années après, en 2008, il sort ‘’Assiko story’’. En 2010, son titre ‘’Kon y bi kon’’ fait partie de la compilation musicale de « Un taxi pour Yaoundé ».
Jean est consideré comme le chantre de l'Assiko qu'il a rendu populaire. C’est le 22 juillet 2010 qu’il meurt à l'âge de 71 ans. Le 23 juin 2015, sa fille Marcelline Ngo Bikoko, artiste danseuse, décède à Paris dans des conditions troubles. La fondation Centre Jean-Bikoko Aladin forever située au quartier Logbaba à Douala est inaugurée le 19 décembre 2015 à la mémoire de l'artiste.