Junior Christophe Zogo est ancien commissaire de police camerounais. C’est un activiste pour la démocratie, l’émergence d'un État de droit et les droits de l'homme au Cameroun. Titulaire d’un Master en Droit, il fait partie de trois hauts gradés révoqués du corps de la police en 2006 pour « corruption », bien qu’il dise être victime de l’actuel ministre de la Défense, patron de la police de l’époque. Christophe était un militant du Conseil camerounais de la diaspora (CCD) un mouvement anti-Biya. Depuis des années, Junior Christophe Zogo est installé en France, loin de son Cameroun natal où il avait exercé au sein de corps de la police jusqu’au grade de commissaire.
Il avait le titre de ‘’Héros’’ de la nation pour avoir dénoncé la longévité de Paul Biya à l’hôtel Le Meurice. Une action qui lui a valu son exil mais tout un coup, Junior Zogo a changé de camp et se positionne derrière celui qu'il considérait comme l'oppresseur des camerounais. Il est alors à la tête d'un mouvement pro-Biya nommé les Patriotes dans la diaspora et qui défend bec et ongles le président camerounais.
Fuyant les persécutions et les menaces de mort, son exil l’a d’abord conduit en Guinée Equatoriale avant de se retrouver en France où l’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides lui a accordé un exil. Il vit désormais en France, comme exilé politique, puis naturalisé français.
Le 29 juin 2019, alors que les activistes camerounais d’Europe manifestaient à Genève contre un éternel séjour de Paul Biya, président du Cameroun depuis alors 37ans sans partage, et dont le pays est plongé dans une guerre inutile et une population déboussolée et désœuvrée, Christophe Junior Zogo, publiait sur les réseaux sociaux une de ses nombreuses vidéos de haine, qui selon Joël Didier Engo (président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques) lançait un appel explicite au meurtre avec des menaces d’expédition punitive contre les activistes camerounais.
Junior Zogo ne fait plus partie du CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora). Ayant agressé verbalement le président camerounais Paul Biya en 2013 à Paris, il a été radié « pour haute trahison » le 6 décembre 2018. Dans la déclaration qu’il signe depuis Londres, Brice Nitcheu (président du CODE) qui se bat contre le pouvoir en place au Cameroun, dit avoir « rassemblé suffisamment de preuves qui démontrent une collusion flagrante entre Junior Christophe Zogo et les services de renseignements français et camerounais ». Il soutient qu’ils ont « réussi à l’infiltrer au cœur du dispositif de la lutte pour fragiliser la Résistance ».
Zogo fut accusé aussi de « tentative hystérique et désespérée de faire main basse sur la Brigade Anti-Sardinards a la demande de ses commanditaires pour faire éclater le seul Mouvement qui donne des sueurs froides au régime génocidaire de Yaoundé ». Il se voit accusé de « recours au tribalisme violent illustré par son appel aux Bulu pour combattre les Bamiléké, une attitude contraire à la démarche citoyenne du CODE et de la BAS » et d’orchestrer des fuites d’information programmées pour faire échouer les actions de la BAS.