Célébrités du Cameroun

Auteures

Lady B

Chanteuse

LADY B 12
Date de Naissance:
N/A
Lieu de Naissance:
N/A

Née dans le Sud Cameroun dans les années 80, Atsina Clémence plus connue sous le pseudonyme Lady B, Lady Bantu se découvre une vocation pour la scène dès l’âge de 10 ans. 1994 marque le début de sa carrière dans une émission télévisée de la chaine nationale où elle interprète différentes stars de la chanson mondiale. Cette même année le Studio Karelle à Yaoundé produit certains de ses titres. Pour parachever cette période de sa vie, Lady B s’appuie sur des artistes émérites tels que le groupe ZANGALEWA à qui on doit le succès planétaire de la chanson ‘’Zangalewa’’ ainsi que de Sissy Dipoko.

1996 affirme sa vocation sur la scène de l’Institut Goethe de Yaoundé où elle interprète un featuring avec le groupe Dirane Possy. Sa prestation au Festival de Jazz sous les manguiers et au club AMT dévoile les prémices de son pluralisme artistique, la générosité de son talent. Au début des années 2000, Lady B déclare publiquement son amour pour le hip hop au détour d’une scène avec le groupe Black Malam. Cette relation d’amour se confirme par une scène ouverte avec l’ex groupe Dirane Possy. C’est en compagnie de ces derniers que Lady B s’impose dans l’univers du hip hop camerounais au cours d’une tournée époustouflante, organisée par Guiness (Festival Guiness Michael Power).

En été 2002, on ne saurait plus parler du Hip hop camerounais sans parler de Lady B comme le témoignage ses scènes du 03 juillet au 07 Août 2002 (Hip Hop R1B organisé par le Dynch music), le 28 Août 2002 (concert de plus de 1000 personnes organisé par RTM et PMUC). Retrouvant ses premières sonorités musicales, elle commence un long cheminement comme chanteuse de variété dans une pléthore de cabaret de Douala. Au rythme rétro, elle fait vibrer de sa voix suave, de son punch artistique le public durant 2 ans. Le 18 mars 2004, elle refoule la scène du CCF de Douala comme invitée de Clotaire K, un rappeur libanais venu faire découvrir son univers particulier au camerounais.

En 2005 elle remporte le prestigieux prix de l’époque : le Concours Coca Cola Dream à vocation de produire une compilation des meilleurs talents hip hop et R&B camerounais. Année décisive, année de rêve, année de consécration pour celle qui deviendra plus tard la reine du hip hop camerounais. S’enchaine alors une série de contrats publicitaires (affichage sur les bouteilles de Coca Cola, Sprite, Fanta, calendriers, cartes de vœux).

2006 confirme le tournant international de la carrière de Lady B avec sa participation en 2006 au Gabao Hip Hop Festival de Libreville. C’est aussi l’année de la naissance de son premier album solo « Ma Colère » où Lady B montra sa maturité artistique par des prises de position sur la violence faîtes aux femmes. En 2009 son deuxième album «Fille Beti » et deux ans plus tard « Another part of me » confirme sa volonté de défendre les droits de la société. Lady B a grandi, elle a muri mais elle a toujours la volonté de crier les injustices de la société. Les années suivantes elle s’est affirmée sur les scènes internationales avec sa participation aux scènes Hip Hop internationale telle que : Hip Hop Kankpe au Benin, La nuit de la musique au Gabon. C’est durant ses scènes internationales que Lady B va élever son talent au sommet grâce aux influences d’autres artistes tel que : Didier Awadi, K’naan, Diam’s, Eve, La Fouine, Soprano, Akon pour lesquels elle fait les premières parties de concert.

Lady B est devenue « sage ». Elle nous parle de la femme, forte, agile, sensuelle et pleine d’amour. Malgré tout, cette femme est encrée au fond d’elle-même et surtout qui ne perd pas ses repères. Parallèlement, « Ô pays des femmes sages » est un voyage exotique au cœur des racines qui caractérisent chaque individu, qui ne devrait pas s’en dissocier mais plutôt s’en enorgueillir. Comme elle le dit si bien : « Je suis Lady B, je suis la fille bantou, je suis la fille de la forêt ».

Le voyage entrepris dans son dernier album « Ô pays des femmes sages » se parachèvera avec un deuxième volume. Qui sera la découverte d’autres sonorités camerounaises avec un fond de hip hop à l’image de la mixité culturelle qu’est la Cameroun. En 2017, elle revient sur la scène avec un single intitulé ‘’C'la faute à Pa’a Biya’’. Dans cette chanson, elle défend le président Paul Biya contre les critiques des camerounais qui l'accusent d'être responsables de tous leurs maux. Elle souhaite mettre les Camerounais face à leurs responsabilités de citoyens, les exhortant à prendre leur destin en main et plus simplement à accuser leurs dirigeants.