Mbarga Nguélé né le 1er juillet 1932, est délégué général à la Sûreté nationale et est l’un des plus anciens policiers du Cameroun. Depuis le 30 août 2010, Martin Mbarga Nguélé occupe la fonction de délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn). Marti est diplômé de l’Ecole normale supérieure de police de Yaoundé. Il est arrivé en Espagne après 19 ans comme ambassadeur du Cameroun au Brésil. Il est parti du Cameroun en 1984, après le putsch manqué du 6 avril. Nguélé a eu la chance d’être inspecteur de police dans son pays alors qu’il n’avait que 19 ans, comme le confirment les archives de la police. A sa nomination, celui qui était commissaire divisionnaire depuis 1983, était encore ambassadeur du Cameroun en Espagne. C’est cependant à Kinshasa au Zaïre qu’il débute sa carrière de diplomate. Lui qui avait déjà occupé le poste de délégué général à la Sûreté nationale entre 1983 et 1984. Fils du département du Nyong et So’o, Martin Mbarga Nguele a totalisé 63 ans de fonction publique.
En guise de grandes ambitions, Martin Mbarga confiait, le 20 septembre 2011, au reporter du Jour, qu’il entend « ne rien laisser au hasard pour que la police redevienne ce qu’elle doit être, quel que soit le temps que cela prendra ». En clair, ce fidèle veut continuer à servir Paul Biya, le chef de l’Etat, son cadet d’un an, comme il le fait depuis plus de trente ans. Pour Paul Biya, il n’y a donc pas mieux ou plus jeune que Martin Mbarga Nguélé pour conduire la police au Cameroun.
Sous sa direction, la police a écrit une nouvelle page. Maniant le bâton et la carotte, le Dgsn a su toujours détecter le mauvais grain souvent lourdement sanctionné. C’est ainsi qu’il a pris l’habitude de signer quasiment chaque semaine, un communiqué excluant du corps de la police, des éléments indélicats. A titre d’exemple, le 03 août 2016 deux élevés gardiens la paix étaient radiés du corps de la police pour flagrant délit de vol, détention et consommation des stupéfiants.
Dans son ouvrage intitulé ‘’Politique de défense et sécurité nationale au Cameroun’’ (paru en février 2012), Victorin Hameni Bieuleu, reconnaît Martin Mbarga Nguélé comme étant un brave policier sorti des rangs qui se trouva brutalement projeté dans l’arène politique sans préparation préalable, écrit en page 412 : « il eut à gérer les débuts de la tentative de putsch du 6 avril 1984 au cours de laquelle il fut cueilli sans possibilité d’échapper à ses poursuivants, n’ayant pas été informé du coup en préparation du haut de ses fonctions de chef du renseignement de la police ».