Né au Cameroun, Nkwelle Ekaney était depuis son enfance fasciné par les événements internationaux, écoutant avidement la radio de la BBC. Chaque matin, il racontait à son père ce qui se passait dans le monde. Le père d’Ekaney a encouragé son fils, lui achetant sa propre radio et lui donnant de l'argent supplémentaire pour acheter des journaux.

Après l'école, un événement fortuit a conduit le futur haut-commissaire à étudier au Canada. En accompagnant un ami qui s'inscrivait à un examen pour étudier à l'étranger, il a également décidé de postuler. Ekaney a été accepté pour étudier le journalisme à l'Université Carleton à Ottawa. Il poursuivit ses études tout en ayant déjà un baccalauréat en sciences politiques et une maîtrise en affaires internationales. Il y est resté pendant cinq ans. Janet Mejane Nzounkwelle l'a rejoint au Canada en 1973 et ils se sont mariés un an plus tard. Aujourd'hui, ils ont trois filles vivant au Cameroun et aux États-Unis.

Le premier poste diplomatique du Haut-Commissaire a été sa mission permanente auprès de l'ONU à New York, où il a gravi les échelons de 1977 à 1986. Au début des années 1990, Ekaney a travaillé comme directeur des organisations politiques intergouvernementales au ministère des Relations extérieures au Cameroun.

Il a suivi et rendu compte de l'activité des organisations politiques intergouvernementales, notamment l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), l'Organisation de la Conférence islamique et les réunions du Commonwealth de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il a assisté aux réunions ministérielles et aux sommets des chefs d'État et de gouvernement.

La fonction de Consul général du Cameroun à Paris de 1997 à 2006 a également été une expérience précieuse pour Ekaney. Il révèle que le chiffre officiel des ressortissants camerounais en France à cette époque était de 18 000, ajoutant que ce nombre était en fait plus proche de 50 000 et leur protection n’était pas une mince affaire. Ekaney a reçu les prix de Chevalier puis d'Officier de l'Ordre de la Valeur du Cameroun en 1996 et 2002 respectivement. Il explique avec pragmatisme que ses décorations sont des reconnaissances de ses années de service, que le Cameroun a reconnues comme essentielles pour ses relations avec d'autres pays et organisations internationales. Ekaney a participé aux réunions de l'OUA convoquées pour résoudre le différend de longue date avec le Nigéria au sujet de la péninsule de Bakassi, riche en pétrole. La résolution du conflit a été largement présentée comme un modèle pour l'Afrique et le reste du monde.

Ces expériences ont créé un précédent pour les priorités d’Ekaney pendant son séjour au Royaume-Uni en 2008. Il a expliqué qu’il souhaitait promouvoir et consolider les relations avec ses voisins, déclarant qu’« un pays ne peut pas être sûr sans frontières sûres ».

En 2015 Nkwelle Ekaney, Haut-Commissaire pour le Cameroun, a été nommé membre du Centre pour la politique, la recherche et le développement basé à AFS alors qu'il assistait au lancement de CAREED (CENTRE FOR AFRICAN RESEARCH ON ENTERPRISE AND ECONOMIC DEVELOPMENT) à UWS (University of the West of Scotland) Paisley. Nomination méritée à la suite d’un résumé complet de l’Afrique et du Cameroun en particulier et de la vision de Son Excellence de l’immense promesse pour le monde en s’engageant avec la nouvelle Afrique.

En 2017, Paul Biya, chef de l’État camerounais, limoge Nkwelle Ekaney, qui est alors soupçonné d’être impliqué dans une affaire de contrebande. Des sources autorisées ont révélé que le licenciement du diplomate camerounais est consécutif au démantèlement d’un réseau de personnes utilisant de faux droits d’exonération diplomatique pour exporter et éviter de payer des taxes douanières, et importer des marchandises entre le Cameroun et le Royaume Uni, rapporte Business in Cameroon.