Pierre Tchana, né le 2 février 1945 à Bangoulap, et mort le 18 novembre 1998 (à 53 ans) est un auteur, compositeur, interprète, musicien camerounais spécialiste du mangambeu (une musique jouée par des Xylophones et des percussions traditionnelle par les hommes et dansée par les hommes et les femmes ; né au début des années 1950 à Vendja-Bagangté). Il a connu ses années de gloire dans les années 1970, 1980 et 1990 au Cameroun. Il passe son enfance à Nkongsamba. Élève, Tchana chante à l’église comme la plupart des enfants de son âge.
En 1957, il remporte avec sa flûte le premier prix d’une émission publique organisée par Radio Douala.
En 1959, il s'installe à Yaoundé, où il poursuit ses études tout en faisant de la musique. En 1961, Radio Yaoundé l'enregistre dans le cadre d’un programme de découverte des jeunes talents.
De 1963 à 1965, il chante à l’ancien Pezzena Bar du quartier Madagascar. En 1965, il crée l'orchestre Travel Jazz. En 1968, il enregistre le disque Il n’est jamais trop tard chez Philips. En 1970, il est en contrat avec les éditions SATEL et en devient le représentant en Afrique centrale.
Entre temps, il se fait recruter au Ministère des Finances comme gratte-papier. Mais en 1979, le Ministre chargé de l’Information et de la Culture sollicite de son homologue des Finances les services de pierre Tchana .C’est ainsi qu’il devient Chef du Bureau du Droit d’Auteur (1981-1982), puis encadreur technique de l’Ensemble national (1982-1989) .En 1989 et 1990, il représente, par deux fois, le Cameroun au Festival International Artistique à Pyongyang en république populaire Démocratique de Corée. Puis de 1989 à 1995, il est Chef du Bureau provincial de l’animation culturelle pour le centre .Il prend sa retraite en 1995.
Pierre Tchana est un célébre artiste camerounais de salsa/rumba. Il est surtout célébrer pour sa rumba des années 70 et le contenu de ses chansons qui mêlait une certaine vision de l’Afrique avec les soubresauts, les impatiences et les espoirs que nourrissaient encore à son époque la jeunesse issue de l’indépendance. Il décédera le 18 novembre 1998 à la suite de complications après une opération du cerveau, à Douala. Mais sa salsa reste encore vibrante
Il a sorti l’album inamovible comportant des titres comme ‘’tayagtse’’ ; ‘’rien n’a changé’’, ‘’abakyok’ , ‘’main dans la main’’ et ‘’Va-t’en’’ (titre à succès).