Djengue Solange est une basketteuse originaire de la région de l'Est du Cameroun. Elle vient de mettre le pied dans le plat, en forçant une redistribution de cartes dans le monde du sport. Honoré par son président, au regard de ses qualités d'entraîneuse et managériale, elle vient d'avoir la responsabilité d'entraîner l'équipe masculine professionnelle de basket de A'achen en Allemagne. Un couronnement pour cette professionnelle aux qualités d’entraineur et managériale exceptionnelles. Cela ne s'était jamais vu avant sur le vieux continent et aux Amériques. Une femme noire sur un banc de touche d'une équipe masculine.
Pour comprendre la spécificité de cette nomination, il faut se référer à l'émission télévisée intitulée « Pourquoi les noirs ne sont pas ou peu entraîneurs en Occident ? » de l'ancien international de football français olivier Dacourt. Interviewé dans cette émission, le camerounais Joseph Antoine Bell se rappelle d'une ironie, de l'ancienne gloire du football français Alain Giresse, avec qui il suivait un stage d'entraîneur en France. Ce dernier a déclaré au camerounais " j'espère que c'est pour aller entraîner en Afrique ". En réalité, c'est la perpétuation d'une logique coloniale le blanc conçoit et le nègre exécute. Même à la NBA aux USA, les noirs dominent le championnat de basket de la tête aux pieds, pendant que proportionnellement, les blancs sont entraîneurs.
Si déjà, c'est un exploit pour un homme noir d'entraîner en Occident, c'est donc inqualifiable pour une négresse venue de la forêt de l'Est à entraîner les hommes blancs dans leur propre pays. Phénoménal Djengue Solange. Elle fait honneur aux femmes à l'échelle planétaire.