Infos Sports of Saturday, 3 March 2018

Source: camfoot.com

CAN 2019: les chantiers de Garoua en péril, Bidoung Mkpatt au secours!

A quelques jours de la deuxième visite de la CAF, le Camerun traine encore les pas A quelques jours de la deuxième visite de la CAF, le Camerun traine encore les pas

A quelques jours de la deuxième mission d’inspection de la CAF, les nouvelles de Garoua ne sont pas très rassurantes. Les retards s’accumulent peu à peu dans les chantiers.

Le Cameroun veut offrir à l’Afrique sa plus belle fête du football, sa première de l’histoire avec 24 nations en juin-juillet 2019. Le défi ne semble pas gargantuesque après une CAN féminine 2016 organisée comme jamais auparavant. Pourtant, le doute s’installe progressivement dans les esprits.

Chaque jour en effet, les préparatifs de la CAN camerounaise se transforment en un chemin de croix, à cause des retards qui commencent peu à peu à s’accumuler dans certains chantiers. C’est le cas par exemple append-on, dans la ville hôte de Garoua. D’avis de sources au sein de la population et de certains ouvriers dans les chantiers, certains travaux avancent au ralenti. Notamment les projets confiés à Prime Potomac.

Expertise dispersée

L’entreprise américaine est chargée de six marchés d’un montant global évalué à 26 milliards de francs CFA pour : la construction de quatre terrains d’entrainement dont ceux du complexe sportif de Coton Sport, de Poumpouré, de Raeré et du Cenajes ; la réhabilitation de l’hôtel Benoue ; et la construction d’un hôtel 4 étoiles qui comptera à terme, 103 chambres dont 70 chambres single, 17 chambres doubles, 08 chambres pour personnes handicapées et 08 suites. Les six infrastructures devraient être livrées fin octobre. Or selon des informations camfoot, « en l’état actuel de la situation sur les chantiers, tout indique qu’on sera difficilement prêt à temps », s’inquiète une source introduite. Selon elle, la dispersion des ingénieurs recrutés par l’entreprise Prime Potomac dans les six chantiers à sa charge plombe la vitesse d’exécution des travaux. « L’expertise est dispersée au lieu d’être concentrée dans un même projet, confie un autre informateur. Conséquence : les travaux avancent en deçà de celle espérée. Chaque jour est une véritable épreuve de course contre la montre et on a l’impression que la direction (de Prime Potomac, Ndlr.) minimise les conséquences des retards que cette situation pourrait avoir dans l’organisation de la CAN ».

Rattraper les retards

La capacité du groupe Prime Potomac à livrer les chantiers dans les délais est depuis, remise en cause dans certains cercles politiques. Si d’aucuns peinent à croire au potentiel de l’entreprise américaine qui n’a pas été capable de sortir de terre les stades à gazons synthétiques de la Fécafoot qui avait dû résilier le contrat qui les liait, des avis s’accordent pour que certains marchés lui soient retirés afin de « rattraper rapidement les retards observés ». Cela avait déjà été le cas en marge de la CAN féminine de 2016, lorsque le gouvernement mettait fin au contrat du chinois Sinohydro pour « résultats insuffisants » dans la réhabilitation du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé et ses deux stades annexes.