« Quel nombre 40 le RDPC commémore-t-il ? Les quarante ans de Paul Biya au pouvoir se préparent avec un faste sans précédent, sans économie d’énergie ni de moyens ; malgré une conjoncture économique où le taux d’inflation avoisine ou dépasse largement les 30%. Tout est mis à contribution pour que l’évènement soit mémorable : époux, épouses, militants du RDPC, opposition, opposants de l’opposition et autres mangeurs collatéraux sont en branle. Unité conquise ou acquise, peu importe : on s’en fout à l’unisson ! Ils chantent et scandent des slogans du genre « Paul Biya Oyéééé » « un pour tous et tous pour un ! ».
Pourtant le chiffre 40 dans la Bible, est chargé de symboles ésotériques et spirituels. D’ailleurs, les sciences occultes ne se sont-elles pas développées pendant le règne de Paul Biya, preuve qu’il les affectionne bien, et même trop bien ?
Pauvre scientiste de mon état, je suis très curieux de savoir ce que les camerounais sont appelés à commémorer le 06 novembre 2022 ; Est-ce une date ésotérique ou une arrivée de l’enfant prodigue au pouvoir ?
Dans la Bible, Jésus-Christ, le sauveur de l’Humanité, resta 40 jours et 40 nuits dans le désert, sans boire ni manger, puis, il fût tenté par Satan. Et si Jésus-Christ représentait le peuple camerounais ? Cela est possible. Toutes les privations à lui imposées et endurées stoïquement le prouvent. La question est de savoir si ce peuple camerounais peut aussi résister à la tentation de Satan. C’est bien une équation paramétrique à 40 inconnues !!
Quarante ans au pouvoir, comme le roi David ?
Paul Biya règne depuis quarante ans comme le roi David. Ce dernier est cité comme « l’homme selon le cœur de Dieu ». Avons-nous, nous aussi, le règne d’un « homme selon le cœur de Dieu » ? Si oui, notre « homme selon le cœur de Dieu » mérite-t-il lui aussi la même dévotion que celle que les chrétiens manifestent au roi David ? La réponse des camerounais à cette question pourrait bien être négative car, le cœur de Dieu ne tolère pas le vol des biens de la Nation, s’accommode mal des détournements de deniers publics, de l’oppression des pauvres, de l’enrichissement continue des riches au dépens des faibles, de la méchanceté et cupidité érigées en système de valeurs. Le cœur de Dieu ne supporte ni la tricherie ni la corruption ; il ne supporte pas les pratiques sataniques dans une société.
Quarante, c’est le nombre de jours que dura la charge des philistins et de leur fils Goliath sur le peuple de Dieu. Ceux qui fêtent les quarante ans aujourd’hui au Cameroun s’apparentent à ces philistins chargeurs, assurés par l’abri omnipuissant, omniscient, omnipotent qu’ils ont auprès de leur Goliath de père. L’histoire révèle cependant que Goliath fût terrassé par un petit berger…
Et s’il y’avait chez nous aussi un Goliath? D’aucuns diraient qu’Il y’en a même une quarantaine !
Quarante, comme au déluge ?
Quarante, c’est le nombre de jours que dura le déluge. La terre, inondée de péchés et de pécheurs, fût immergée jusqu’aux plus hautes montagnes. Après, une colombe fût envoyée pour prendre des nouvelles de la terre et revint avec une branche d’olivier. Le malheur s’était retiré et la terre allait pouvoir se reconstituer. Ceux qui fêteront le nombre 40 bientôt, célèbrent sans doute l’apparition de la colombe qui annonce la fin du déluge et l’arrivée d’un nouveau pays sans les péchés et les pécheurs qui ont provoqué le courroux de Dieu, « qui vivra verra »
Quarante, c’est le nombre de jours qu’il fallait pour que les égyptiens de l’antiquité enterrent un pharaon mort. Peut-être que ceux qui pavoiseront pendant ces festivités préparent l’enterrement du pharaon ? Avec leurs cœurs de pierres, ils prendraient son mutisme, sa surdité, sa cécité, ses absences prolongées et récurrentes sur la place publique et de la chose publique ou son manque de réactions, ses inerties comme prétexte pour préparer l’avènement de son enterrement solennel !
Le nombre quarante symbolise aussi, dans la spiritualité, le temps des épreuves. Quarante ans sont ainsi un temps de souffrances, de désillusions, de promesses dissoutes et de crises diverses. Vu ainsi, quarante est un nombre qui sied au Cameroun, qui vient de passer quarante ans de désert, comme le peuple de Dieu le vécu pour qu’il se souvienne que l’homme ne vit pas seulement de pain mais de la Parole qui sort de la bouche du Seigneur. Car ici, ceux qui ont été à la direction du pays ont privilégié le pain (grosses voitures, grands manoirs et duplex, gros comptes en banques…) et ont piétiné la Parole qui vient de la bouche du Seigneur. Au point de trucider des prélats et des nonnes sans peur ni pudeur ! « Je suis dans l’eau » ?
Quarante, symbole de la plénitude ?
Restons sur le plan spirituel, 40 est le nombre qui symbolise la réjouissance et la paix retrouvée. Mais ce symbolisme sied-t-il pour le cas du Cameroun ? De quoi se réjouit-on chez nous ? Mis à part des pains, des boîtes de sardines et des canettes de bières qui seront distribués et qui, d’ailleurs, provoqueront bagarres et rancunes entre camarades et sympathisants, Y’a-t-il autres réjouissances? La réponse est douteuse pour les deux tiers du peuple hors mis, les grands camarades du Rassemblement des Détourneurs et des Prévaricateurs du Cameroun (RDPC), qui ont, des raisons de se réjouir, ayant globalement fait bombance de manières illicites et scandaleuses pendant quarante ans.
Quarante, nombre de la paix retrouvée ? Encore une erreur car, une guerre provoquée par ces philistins nouveaux est en train de s’enliser dans les régions anglophones. Les conflits entre les boulimiques hommes du pouvoir, ces goinfres gouvernants et le prolétariat massif s’enflent dans le pays, au point de créer un « air dépecé » et étouffant. Un prolétariat mis en quarantaine pendant quarante ans, mais que le cynisme des oligarques et des gérontocrates au pouvoir appelle à aller danser pour la fête des quarante ans. Parce que le Rassemblement des Danseurs Professionnels du Cameroun (RDPC) doit continuer d’assumer ses fonctions régaliennes excusez du peu, de nuit comme de jour, sous la pluie et le soleil, les jours ouvrables, les dimanches et jours fériés, mais se taisent pourtant quand arrive le temps de la redistribution des fruits de la croissance.
Selon des spiritualistes, le nombre 40 représente la durée d’un événement majeur, la durée d’un châtiment ou d’un règne fondateur. Chez nous, c’est la durée du règne fondateur de l’hyper-gabegie. Un gouvernement au grand complet en prison, mis en quarantaine aux côtés de dizaines de directeurs généraux d’entreprises d’Etat et de hauts fonctionnaires, Ils attendent le tournage d’un remake du célèbre film « Ali Baba et les quarante voleurs », version camerounaise.
L’illuminé Siddahartha Gautama, dit « Le Bouddha », jeûna pendant quarante jours, dit-on, pour asseoir son autorité spirituelle. Le peuple camerounais lui semble végéter en majorité, pour cause des promesses électorales non tenues par des voleurs qui ont cassé, avec leurs gros 4x4, les derniers ponts et pistes des villages pendant quarante ans ! La maturité spirituelle que pourrait avoir atteint ce peuple avec sa retraite de quarante années à la manière de Bouddha est aux prises avec des forces maléfiques et sataniques des sectes diaboliques, mystico-ésotériques et autres chapelles noires qui ont gagné le Cameroun, ses autorités, pendant quarante ans. Elles s’apprêtent d’ailleurs à fêter leur victoire.
Des écrits nous renseignent que le nombre quarante est associé à des événements majeurs ; il évoque une transition vers un nouvel état. Prenons le vocable « nouvel état » ici comme un nouvel état mental, psychologique et spirituel. Bien qu’un nouvel Etat au sens de la République aussi soit possible ; Il faudrait alors mettre en quarantaine l’Etat actuel, avec ses « sinistres » d’Etat et son état si vil. Dès lors, nous pourrons alors faire la fête pendant 40 jours, ou 40 semaines, ou même 40 ans ! « Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut » Parole de N’NOMGUI. A bons entendeurs…. »