Les Bamouns et les Tikars se sont affrontés hier jeudi 08 août à Magba. N'eût été l'intervention des forces de l'ordre, il aurait pu y avoir plus de 6 morts et des centaines de blessés.

D'après une source sur le terrain, les forces de l'ordre ont réussi à mettre fin aux affrontements. Mais ils peuvent reprendre à tout moment, car les tentions sont très vives. Ceci, parce que les Bamouns qui ont perdu 4 de leurs frères, accusent des gardes du roi Tikar d'avoir tiré sur eux avec des fusils.

La police et la gendarmerie sont toujours déployés surplace, en attendant un retour effectif de la paix.

"La situation a dégénéré à Magba ce lundi, lorsque des tensions sont apparues autour de l'annulation des pré-sélections du Ngouon, traditionnellement organisées par la communauté Bamoun. Selon des sources locales, alors que les préparatifs pour l'événement battaient leur plein, le commissaire de sécurité publique est intervenu sur le terrain pour ordonner l'arrêt immédiat des activités, citant une instruction du gouverneur de la région de l'Ouest et l'annulation des festivités par le Sultan", rapporte notre source.

"Cette décision a provoqué la colère des membres de la communauté Bamoun présents, qui ont refusé de quitter les lieux sans entendre l'annonce directement du Sultan lui-même. En signe de protestation, ils ont érigé des barricades pour manifester leur mécontentement face à ce qu'ils considèrent comme une méthode brutale et inappropriée. Pendant environ quarante minutes, les Forces de Maintien de l'Ordre (FMO) ont tenté, sans succès, de disperser les manifestants. Elles ont finalement décidé de se retirer. Peu de temps après, un groupe non identifié, apparemment affilié à la chefferie Tikar de Magba 2, a ouvert le feu sur les protestataires, blessant grièvement quatre Bamouns, dont deux sont dans un état critique et ont été transportés d'urgence à l'hôpital régional annexe de Foumban", ajout cette dernière.

"La situation a continué à s'aggraver jusqu'à l'arrivée de renforts des FMO vers 20h. Pendant ce temps, le domicile du maire de Magba, Mbouen Dieudonné, était sous la protection d'individus lourdement armés, qui se sont rapidement évaporés à l'annonce de l'arrivée des forces de sécurité supplémentaires. Les tensions restent vives à Magba, et les autorités appellent au calme alors qu'une enquête est en cours pour déterminer les responsables des violences", renchérit-elle.