Georges Soros, juif hongrois né György Schwartz, milliardaire américain, lobbyiste, spéculateur en bourse, manipulateur impitoyable des cours boursiers…, vous connaissez ? Peut-être bien, peut-être même trop. On passera ces multiples casquettes qui ne sont que le côté cour de l'homme, pour s'attarder un peu sur son côté… voilé qui fait de lui un personnage sulfureux, dut-il se réfugier derrière le masque de "philanthrope", à travers sa fondation Open Society Institute devenue en 2010 Open Society Fund (OSF).
Le Soros philanthrope a la réputation d'avoir financé à la fin du siècle dernier, le conflit qui a abouti à la balkanisation de l'ex-Yougoslavie. Au nom de l'amour du prochain.
Son ombre a aussi été aperçue dans le sponsoring au début de la décennie en cours des Printemps arabes qui ont conduit à la chute des dictateurs Zine el Abidine Ben Ali (Tunisie) et Mohamed Hosni Mubarak (Egypte), et dont l'un des effets fut l'assassinat crapuleux du dictateur libyen Mouammar el Kadhafi, avec pour conséquence l'état innommable dans lequel se trouve la Libye aujourd'hui.
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Le Panafricaniste Kemi Seba l'a même accusé un temps d'avoir dévoyé les objectifs de certains mouvements citoyens des pays d'Afrique de l'Ouest à l'origine démocratiques et populaires, mais auxquels il a fait prendre des orientations qui auraient pu mener leurs pays à la guerre civile, n'eut été le sursaut inattendu de responsabilité dont ont fait preuve Abdoulaye Wade du Sénégal ou Blaise Compaoré du Burkina, en choisissant de prendre la poudre d'escampette plutôt que de continuer de tirer sur la corde comme certains de leurs homologues qui, arguant de la souveraineté des Etats, ont souvent résisté jusqu'à ce que leurs pays soient complètement détruits.
Financier reconnu de l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, George Soros aurait versé quelque 100 millions de dollar à cette dernière au début de la crise ivoirienne pour rémunérer ses "enquêtes" orientées sur les « violations des droits de l'homme » et l'existence de charniers fantasmagoriques par le régime de Laurent Gbagbo. Lesquelles enquêtes ont par la suite –ou plutôt par voie de conséquence, justifié que les ennemis jurés de Gbagbo, constitué du quatuor infernal Chirac-Villepin-Ouattara-Soro (mué à partir de 2007 en trio diabolique Sarkozy-Ouattara-Soro) arguent de la "légitime défense" pour recruter et armer les assassins qui ont animé la rébellion dans le Nord de la Côte d'Ivoire entre 2002 et le renversement en avril 2011 de l'ennemi "gaucho-souverainiste" Laurent Gbagbo.
Depuis que Ouattara est installé à la tête de la Côte d'Ivoire et que Soros est en train de recouvrer en pillage des ressources ivoirienne ce que ce pays lui "doit", il lorgne déjà d'autres pays d'Afrique dont il veut faire les prochaines cibles de ses manœuvres de déstabilisation.
Et un qui semble vouloir lui donner l'opportunité de réaliser sa méphistophélique ambition, c'est le Cameroun.
Pays pétrolier et gazier, Le Cameroun est engagé par son président, depuis bientôt deux ans, dans une guerre implacable et, toutes proportions gardées, injustifiée, contre certains de ses citoyens (la minorité anglophone) qui, à force de dire poliment leur mal-être sans être entendu, ont entrepris de braver les forces de répression pour le crier dans la rue au cours des marches de protestation pacifiques. Pour se faire ensuite déclarer « terroristes » et « ennemis de la paix sociale prônée et conduite de main de maître par Son Excellence Monsieur Paul Biya, président de la république, chef de l'Etat, chef des Armées ». Des étiquettes qui ont alors justifié la répression dans le sang de toutes leurs actions, les poussant ainsi à opter eux aussi pour la solution désespérée des actes de terrorisme comme les assassinats ignominieux des éléments des forces de défense et de sécurité et les enlèvements des personnalités affiliées à l'ennemi.
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La situation est devenue si alarmante que même les plus optimistes ne prévoient pas la fin de la confrontation (entre le régime des forcenés de Yaoundé et les ennemis d'un Cameroun uni que sont les partisans de la partition du pays à travers la création de l'Etat d'Ambazonie) avant des dizaines d'années, surtout que faisant montre d'une mauvaise foi puérile et suicidaire, les dirigeants camerounais qui auraient dû se montrer plus responsables et raisonnables, ont affirmé à maintes reprises, qu'ils ne négocieraient pas avec les "terroristes", alors que c'est justement avec les terroristes qu'il faut négocier la paix.
Occasion rêvée pour les rapaces à l'affut, la guerre totale contre les séparatistes anglophones du Cameroun serait pourrait bien être le prétexte tout trouvé pour que Soros vole au secours des opprimés du Cameroun anglophone, une région qui regorge sinon de tous, du moins de la majorité des gisements pétroliers du pays. Et Soros qui se pourlèche déjà les babines vient de donner les signes de son intérêt pour la « bonne affaire en vue », mieux, de son intéressement. « Un conflit brutal au Cameroun a conduit des milliers de personnes à fuir au Nigeria, qui a peut-être violé le droit international en y renvoyant un groupe de demandeurs d'asile et de réfugiés politiques », écrit-il sur son compte tweeter, prélude à une action comme celle menée en Côte d'Ivoire à une certaine époque.
C'est toujours ainsi que ces choses commencent, n'en déplaise aux orgueilleux qui, à force de gagner des confrontations militaires contre des populations civiles désarmées ou ayant pour toute arme le slogan « Biya must go », se croient déjà capables d'affronter des puissances militaires comme la France ou les Etats-Unis. « Si ces pays-là tentent de mettre pied au Cameroun, nous allons leur montrer que le Cameroun a une armée », entend-on souvent dire çà et là, des personnes qui, Dieu merci, ne portent pas la parole officielle.
Convenons en passant, que si les faits imputés à Laurent Gbagbo participaient de la manipulation de ceux qui accusent le chien de rage pour le noyer sans état d'âme, ceux de Soros sur le Cameroun ne souffrent d'aucune contestation.
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Pas étonnant donc que la lutte justifiée du peuple anglophone pour le respect de son identité, puis celle compréhensible –mais inadmissible pour tout Camerounais digne de ce nom- dans le but de s'ériger en nation indépendante, se transforme dans les temps à venir en un gigantesque capharnaüm où se plairaient bien les marchands d'armes, et au bout du compte, un no man's land où tous les prédateurs du monde viendraient puiser… surtout du pétrole et autres ressources naturelles.
Bien sûr, à ce moment-là on aura beau jeu de dénoncer urbi et orbi le néo-colonialisme à outrance et la prédation internationale. Mais au fond, le remords de n'avoir pas su conjurer le mauvais sort en négociant « avec les terroristes » sera en train de nous cuire.
A ce propos, c'est la femme politique ivoirienne, Nathalie Yamb, qui a trouvé le fin mot de l'histoire dans un Tweet comme elle en a seule le secret : « A cause de l'incapacité de Biya à gouverner, George Soros vient mettre son nez dans la crise qui secoue le Cameroun. Le même qui a sponsorisé l'arrivée de Ouattara en CI, avec les résultats qu'on sait. Africains, continuez à vous déchirer. Les vautours dégusteront vos cadavres. ».
En d'autres termes, heureux ceux qui savent négocier la paix dans leur maison pour ne pas attirer l'intervention du voisin envieux, car ils hériteront de la stabilité.