Après les réactions des internautes et es journalistes et des politiques, les universitaires entrent dans la danse avec le vice-recteur de l’université Yaoundé I. Celui-ci appelle les femmes à sortir de leur silence.
L’affaire de violence sexuelle dans laquelle serait impliqué le journaliste parfait Ayissi de la télévision Vision 4 continue de défrayer la chronique.
Dans une interview accordée au journal Le Jour en kiosque vendredi, le vice-recteur de l’université de Yaoundé I Jean Emmanuel Pondi est revenu sur le sujet des filles victimes de harcèlement au Cameroun et le silence autour des sévices qu’elles subissent.
Selon l’auteur du livre « Harcèlement sexuel et déontologie en milieu universitaire », les jeunes filles victime d’abus ou de viol doivent prendre leur courage et dénoncer leurs bourreaux pour que justice soit faite.
La réaction de l’universitaire intervient seulement quelques jours après qu’un collectif de 10 avocats ont déposé une plainte contre le journaliste Parfait Ayissi, accusé d’avoir abusé sexuellement une jeune lycéenne de 14 ans à Yaoundé.
Pour le Emmanuel Pondi : “Si le phénomène se perpétue, c’est bien parce qu’il y a des silences coupables. De la part des victimes d’abord et de la part des harceleurs ensuite. Ces silences doivent être dénoncés. La plupart des filles qui sont harcelées choisissent de ne pas en parler, de ne pas dénoncer. Elles choisissent le silence comme stratégie. Pour moi, c’est catastrophique parce qu’il faut avoir l’idée qu’il y a des gens qui peuvent aider, mais ne sont pas en mesure de le faire dès lors qu’il n’y a pas dénonciation”.