Actualités of Tuesday, 28 March 2017

Source: cameroon-info.net

Affaire Ibrahim Bello: le médecin dresse le bilan de santé du patient

Ibrahim Bello Ibrahim Bello

Le médecin-chef de l’hôpital de district d’Ombessa dresse le bilan de santé du patient Ibrahim Bello, interné dans son centre de santé dès le 8 février 2017. Dans une interview diffusée sur Radio Equinoxe mardi 28 mars 2017, le Docteur Philippe Nkomo Biam présente un malade dont les « deux membres inférieurs n’étaient plus très bien vascularisés ».

Le médecin a aussi identifié de multiples traumatismes. Son établissement a pris en charge les pansements, les antibiotiques et la nutrition d’Ibrahim Bello. Il a été soutenu par des particuliers. « Certaines personnes de la société ont bien voulu nous aider de temps en temps il y a un monsieur qui a laissé une somme de 15 000 francs à l’entrée et d’autres personnes s’occupaient de sa toilette ».

Philippe Nkomo rapporte qu’au moment où il est arrivé, on avait déjà noté « une insensibilité des deux membres inférieurs avec de multiples ecchymoses partout. Ce qui faisait en sorte qu’on ne pouvait plus rien faire pour sauver ces deux jambes », explique-t-il. Le seul recours était des amputations au départ des deux pieds.

Puis l’on a dû entamer un débridement jusqu’au niveau de la moitié des jambes. « C’est tout ce qu’on a pu faire pour arrêter le processus de mycoses il était assez évident que pour que ce malade soit sauvé, il fallait une amputation au niveau des genoux », fait savoir le médecin. Mais il fallait à l’hôpital des moyens plus consistants. L’aide a fini par arriver et Ibrahim Bello a été opéré le 24 mars 2017.

Le médecin-chef de l’hôpital de district d’Ombessa note que le patient Bello est arrivé dans ses services tard. Après l’avoir consulté il a fait le diagnostic suivant :

« c’est un malade qui était d’abord ligoté. Quand on regarde son membre supérieur droit on constance très bien qu’il y a des traces. Les traces de traumatisme montrent qu’il a été bien ligoté, frappé à plusieurs reprises et à plusieurs endroits. Cela a empêché la vascularisation. On a également aussi constaté s’il faut le dire des traces de brûlures au second degré au niveau des membres inférieurs avec la présence de nombreux pictons », détaille le spécialiste.