Cette tentative de vol de voiture dont Ibrahim Bello est accusé, est la cause de l’état d’handicapé dans lequel ce dernier se trouve à l’hôpital central de Yaoundé : sans pieds, ni jambes, et une main mal-en-point. Serge Adelphe Fomadjou Fotazon, le propriétaire du véhicule en question qui se dit exaspéré par la multitude de versions autour de cette affaire, a pris la résolution de réintroduire sa plainte pour que le jeune Bello réponde devant la justice. Hier mardi 04 avril, sur les antennes de nos confrères d’Equinoxe Télévision, Serge Adelphe Fomadjou Fotazon a déclaré qu’après avoir introduit le 07 février 2017 un désistement concernant la poursuite d’Ibrahim Bello, il a décidé de faire relancer la poursuite en raison des multiples versions qui dénaturent les faits, selon lui.
Pas d’embarquement, pas de cigarettes dans le véhicule
Pour Serge Adelphe Fomadjou, Ibrahim Bello a été pris alors qu’il s’apprêtait à lui voler sa voiture. Le plaignant déclare en outre que l’accusé a même avoué que le vol avait été commandité depuis Ngoura, une localité située dans le Mbam-et- kim région du centre. Le plaignant rejette toutes allégations ayant fait état de ce qu’il s’était garé à la station d’essence d’Ombessa où il était en train de faire un embarquement pour Yaoundé. Il balaie aussi d’un revers de main la rumeur qui fait croire que le présumé bandit cherchait à récupérer des cigarettes à l’intérieur de son véhicule. « Il n’y avait pas de cigarettes dans ma voiture, au contraire il y avait plutôt 6 coupures de billets de 2000 FCFA dans le petit coffre à côté du levier de vitesse…» rapporte le sieur Fomadjou, avant d’ajouter qu’il a lui-même sauvé le présumé voleur des griffes de la population, qui songeait déjà à le bruler vif dans des pneus.
S’il reste cohérent sur le fait que l’accusé est arrivé sur pied au commissariat d’Ombessa, Serge Adelphe Fomadjou retourne cependant sa veste sur plusieurs autres aspects. Notamment sur la responsabilité de la police quant aux violences subies par le jeune Bello. Celui qui soutenait fermement au début de cette affaire que c’est au poste de police d’Ombessa que le jeune homme a enduré une torture inhumaine, revient sur ses déclarations en soutenant qu’il ne peut pas affirmer ce qu’il n’a pas vu. Un changement de version qui vient compliquer encore plus cette affaire qui a ému le Cameroun tout entier.