C'est lui qui détient la délégation de signature du Président de la République. C'est lui qui a annoncé la mise sur pied d'une commission mixte d'enquête dans l'affaire Martinez Zogo. C'est toujours qui a communiqué l'arrestation de près d'une vingtaine d'agents de la Direction de la Recherche Extérieure. Lui c'est Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire Général de la présidence de la République au Cameroun.
Ses conflits avec des hauts dignitaires du Cameroun fortement cités dans l'affaire Zogo a amené certains avis à fouiller et émettre des théories. En effet, l'un de ses avis, Boris Bertolt, indique que l'enquête serait ciblée et que les personnes auditionnées ou arrêtées seraient une volonté de ce dernier de se débarrasser d'eux par un moyen déjà trouvé.
En effet, pour Bertolt, Ferdinand Ngoh Ngoh aurait juré de faire tomber le patron du renseignement camerounais et l'aubaine aurait été toute trouvée dans l'affaire Martinez Zogo. Le lanceur d'alerte dénonce une cabale qui aurait été orchestrée de toutes pièces par le SGPR pour arriver à ses fins contre ses détracteurs.
« Ce qui se passe au Cameroun est certainement inédit dans les anales de l’espionnage dans le monde. Le patron du service de contre espionnage au Cameroun, c’est l’équivalent de la CIA aux États-Unis, le MI6 en Angleterre, la DGSE en France , le SVR en Russie, le ministre de la sécurité de l’Etat en Chine, gardé à vue non pas pour une affaire d’agent double, vente de secrets d’Etat, connivence avec l’ennemi, mais pour enlèvement et homicide d’un journaliste.
Maxime Eko Eko, le patron de la Direction Générale de la Recherche Extérieure ( DGRE) puisqu’il s’agit de lui a été arrêté mardi 31 janvier 2023 et placé en garde à vue depuis six jours. Il n’a pas droit aux visites.
Fait intriguant. Le 31 janvier 2023, lorsqu’il se rend au Secrétariat d’Etat à La Défense (SED), Maxime Eko Eko ne sait pas pourquoi il est attendu. Galax ETOGA, le SED, puis Beti Assomo, le ministre de La Défense lui font croire qu’il s’agit d’une affaire d’armes et de drogues impliquant des agents de la DGRE aux arrêts. C’est quand il arrive et devant Galax ETOGA qu’il découvre qu’il s’agit de l’affaire Martinez Zogo.
Lorsque Léopold Maxime Eko Eko est dans le bureau de Galax ETOGA, ETOGA, (qui est l’ancien secrétaire particulier de Ferdinand Ngoh Ngoh à l’époque où Galax ETOGA travaillait au palais présidentiel) rend directement compte au secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.
L’homme à la punk débarque au SED ce mardi dans le bureau de Galax ETOGA. Il fait savoir à Léopold Maxime Eko Eko que le président de la République, Paul Biya a autorisé qu’il soit placé en garde à vue sur la base du témoignage de son directeur des opérations, JUSTIN DANWE qui a avoué avoir assa-ssi-né Martinez Zogo et avoir indiqué que son chef était au courant.
Ferdinand Ngoh Ngoh ne présente aucune note du chef de l’Etat. Rien. Léopold Maxime Eko Eko, le patron du contre espionnage au Cameroun est placé en garde à vue sur la base d’une note verbale du secrétaire général de la présidence de la République. Plus grave, il va lui même superviser les premières heures d’audition de Léopold Maxime Eko Eko.
Ainsi, il n’existe aucune note écrite de Paul Biya demandant l’arrestation de Léopold Maxime Eko Eko.
Une situation qui ne trompe que les naïfs quand on sait que depuis des années Ferdinand Ngoh Ngoh avait promis d’avoir la tête de Maxime Eko Eko. C’est Léopold Maxime Eko Eko qui l’avait auditionné en personne dans son bureau pour les milliards volés de la CAN 2019. Maxime Eko Eko avait également écrit au président de la République pour lui faire faire savoir que c’est Ferdinand Ngoh Ngoh qui torpille le processus de paix en zone anglophone. L’homme à la punk a demandé à plusieurs reprises le remplacement de Maxime Eko Eko. Chose que Paul Biya avait toujours refusé.
Pour se débarrasser d’un personnage encombrant, dès le lendemain de l’arrestation de Maxime Eko Eko, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh adresse une note à la DGRE indiquant que le président de la République a autorisé le remplacement de Léopold Maxime Eko Eko par le numéro 2 MONKOUOP MOMINOU qui assure désormais l’intérim. Objectif numéro 1 atteint pour l’homme à la punk » narre le lanceur d'alerte Boris Bertolt.