La nouvelle de la mort de Martinez Zogo rend une fois de plus le Cameroun tristement célèbre sur la scène internationale. Déjà classés parmi les pays les plus dangereux pour les journalistes, le Cameroun aurait bien voulu se passer de ce scandale qui remet en cause la liberté d’expression et le respect des droits de l’homme au pays de Paul Biya. En effet tout porte à croire que le journaliste de Amplitude Fm a été victime d’un règlement de compte. Quelques jours avant son enlèvement, Zogo fait de troublantes révélation sur la gestion catastrophique de la ligne 94. Amougou Belinga aurait selon les documents sortis par Zogo, gagné plusieurs marchés fictifs.

Comme une mafia sicilienne, Martinez Zongo a été longuement torturé avant d’être assassiné. « Martinez Zogo a un pied cassé, des doigts coupés, il a reçu des décharges électriques, on lui a fait manger ses excréments, la langue n’avait pas sa position normale, on lui a fait rentrer un objet dans l’un des orifices utiles pour besoins naturels », a confié Paul Daizy Biya, un proche du journaliste décédé.

Comme lui plusieurs professionnels de médias ont dénoncé l’assassinat sauvage de leur confrère. Depuis la France où il vit, le journaliste Alain Foka interpelle les autorités judiciaires camerounaises afin que la lumière soit faite sur ce nouveau crime.

« On croyait avoir touché le fond, mais l’assassinat du journaliste Martinez Zogo avec des méthodes de la mafia nous fait craindre que le pire soit à venir. Jusque quand durera cette imposture? Espérons que cette fois ci la justice qui joue la crédibilité du Cameroun fera son travail », a-t-il publié sur son compte Twitter.

Le gouvernement camerounais via le ministre de la communication Emmanuel René Sadi a également condamné l’assassinat de Martinez Zogo et annoncé l’ouverture d’une enquête. Selon le journaliste Remy Ngono, les assassinats cruels ne sont jamais élucidés au Cameroun. Il donne l’exemple de Bryan Fombor le jeune petit ami de Ivana Essomba poignardé à mort.