Actualités of Wednesday, 5 April 2023

Source: www.camerounweb.com

Affaire Zogo : vers un abandon total d'Amougou Belinga, Me Tchoungang pourrait quitter le navire

La libération d'Amougou Belinga s'annonce compliquée voire impossible La libération d'Amougou Belinga s'annonce compliquée voire impossible

Le président directeur général de Vision 4 et propriétaire du groupe L'Anecdote Jean-Pierre Amougou Belinga va avoir fort à faire avec la justice après son inculpation et son emprisonnement pour complicité de torture par aide dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Celui qui se fait surnommer le zomloa des zomloa est à Kondengui depuis plusieurs semaines et essaie de s’en sortir, mais en vain jusqu’ici.

Me Charles Tchoungang fait partie du collectif d’avocats choisis par Jean-Pierre Amougou Belinga pour se défendre et éviter la prison. Ça c’est raté. Maintenant le milliardaire et son clan essaient d’obtenir une libération provisoire, quitte à payer le prix élevé, en passant par tous les moyens légaux et illégaux.

On sait, si on remonte un peu en arrière, que lorsque l’ancien bâtonnier Me Charles Tchoungang a pris en main cette affaire au tout début (quand Jean-Pierre Amougou Belinga était auditionné au SED), son attitude avait nettement laissé transparaître qu’il était bien conscient que ce n’est pas du pain béni pour lui.

Selon nos sources, Me Charles Tchoungang s’est par exemple retranché dans un coin non loin du Secrétariat d’État à la défense pour siroter une bière bien fraiche, plus précisément une Doppel, histoire de redonner du tonus à son cerveau qui avait alors commencé par chauffer dès qu’il a pris connaissance du dossier de son employeur Jean-Pierre Amougou Belinga mouillé jusqu’au coup.

Au rang des actions que Me Charles Tchoungang a ensuite menées, il y a entre autres la conférence de presse polémique organisée dans l’immeuble Ekang supposé être le lieu du crime dont on accuse son client Jean-Pierre Amougou Belinga.

Au cours de celle-ci, l’avocat a reconnu qu’il existait effectivement des liens entre le lieutenant-colonel Justin Danwe et Jean-Pierre Amougou Belinga. Ce dernier lui demanderait de mettre sous surveillance des individus mais que cela n’avait rien à voir avec l’affaire Martinez Zogo. Les observateurs avaient considéré cet aveu comme une preuve supplémentaire fournie par celui qui est censé défendre le suspect.

Le collectif d’avocats a par ailleurs demandé la libération provisoire de Belinga. Une demande à laquelle ont répondu les conseils des ayants droit de Martinez Zogo, demandant à travers un communiqué d’arrêter ces tentatives stériles qui montrent que Jean-Pierre Amougou Belinga est réellement coupable.

Rémy Ngono s’en réjouit : « Les avocats de la famille Martinez Zogo renvoient les avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga boire la Doppel au bar. Après l'agitation de Me Charles Tchoungang demandant tantôt la libération sous caution du chef bandit Jean-Pierre Amougou Belinga alias Pablo Escobar, puis l'autopsie, les pièces, les actes, les appels et contre-appels, les avocats des ayants droit de Martinez Zogo sont sortis du silence pour renvoyer ce charlatan du droit sur les bancs du bar avant la barre ».

Tout indique que toutes les pistes étudiées par les défenseurs de Jean-Pierre Amougou Belinga se soldent par des échecs cuisants. Me Charles Tchoungang étant un homme de droit qui perd difficilement ses combats, sait selon des sources, que le dossier est compliqué. Les mêmes avancent qu'il pourrait laisser tomber Jean-Pierre Amougou Belinga in fine.