Longtemps tapis dans l'antichambre du pouvoir sans jamais donner l'impression de s'y intéresser outre mesure, Franck Emmanuel Olivier Biya passe de plus en plus à l'action à l'effet de se positionner sur la ligne de départ ou de succession.

En effet, depuis 2018 et la difficile reconduction de son père, Franck est passé clairement à l'offensive. Il se montre de plus en plus sur le terrain politique quoi qu'il continue à nourrir l'idée qu'il ne s'y intéresse pas où alors que fort peu. Mais, en observant ce qu'il fait plutôt que ce qu'il dit ou ne dit pas, on comprend aisément la préparation du terrain. Outre les faits d'assister aux réunions officiels, ils multiplient les rencontrent d'adoubement avec les autorités transitionnelles qui, sans considération pour leurs sujets et sans doute en contrepartie des prébendes, entreprennent de l'initier dans les secrets ancestraux comme avant lui son père. A se demander quelle est la fonction d'une autorité traditionnelle ! En dépit de son silence depuis le lancement du fameux Mouvement dits des Franckistes, il faut lire entre les lignes et conclure qu'une telle initiative n'aurait jamais pu voir le jour sans son accord tacite ou directe.

D'un autre côté, les déboires récents du tout puissant vice-dieu, prémices de sa chute prochaine, et le renforcement de l'aile Ayolo - fervent soutien de Franck - se justifieraient aussi par la nécessité de déblayer le chemin, quand on sait que celui-ci est un prétendant du pouvoir des plus sérieux à cette fonction. Aussi, la récente projection politique sur le devant de la scène de Franck n'est pas anodine, lui qui est dans les secrets de son père de président jouirait probablement d'un adoubement tacite. Plus pertinent encore, cette mise en avant du fils arrive juste au moment où le père avoue pour la première fois envisager l'hypothèse de se "retirer au village", ce qui laisse supposer que ce qui demeure une rumeur pour nous autres est confirmée pour Franck qui prépare le terrain. Par conséquent il faut d'ores et déjà se préparer à affronter le fils lors de la prochaine présidentielle et non le père. C'est une quasi-certitude.

Maintenant, Franck en tant que camerounais, mêmement que nous tous, a tout à fait le droit de nourrir des ambitions légitimes de diriger le pays. La seule condition est qu'il se soumette au suffrage du peuple camerounais comme tous ceux qui y aspirent au crépuscule de 2025 ou avant !

Du point de vue du sérail, tous les scénarii ont déjà été non pas envisagés mais bouclés, la prison intervenant à point pour régler le sort de ceux qui refusent d'adouber, après le père le fils, la seule donnée qui leur échappe encore est la réaction du peuple camerounais et de l'armée. Sont-ils, oui ou non, disposés à entériner la dynastie présidentielle comme au Tchad voisin ? Là est le débat !

NGVC..