« Je suis Bulu de la région du Sud, je suis Nanga de la région du Centre, mais avant tout, je suis Camerounaise, très beau pays d’Afrique Centrale, communément appelé Afrique en miniature ». Voilà ce qu’affiche le post de Brenda Biya ce 28 mai 2018, à 16h 54 minutes. Ce dimanche 10 juin, sur Twitter, le message, texte de lancement de sa campagne sur l’unité nationale engagée par la fille du chef de l’État, est repartagé 193 fois et aimé par 868 utilisateurs de ce réseau social.
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Si ces chiffres semblent bas pour certains, les milliers de Camerounais d’ici et d’ailleurs commentent et prennent part à cette campagne. C’est le cas de Bienvenu Amahila, qui est également fier de ses origines. « Je suis Yambassa de la région du Centre, né à l’Ouest, grandi au Centre, littoral, Sud-Ouest, Sud, Est, Adamaoua, Nord et Extrême-Nord. Je suis avant tout un Camerounais ». Pouokam Messy fait savoir qu’il supporte à « 100% notre princesse comme notre champion. Président Paul Biya a bien dit, soyons unis, vivons et travaillons pour un Cameroun uni, fort et prospère ». Cette campagne de la fille du président Biya réveille les vieux souvenirs qui sommeillent en Arnold: « Bravo pour ton patriotisme si tu es vraiment sincère. Cela me fait penser à un poème qu’on nous enseignait à l’école primaire : « mon beau village ». Je pourrais dire « mon beau pays». Pendant que certains encouragent l’initiative, d’autres sont choqués par le piercing sur le nez de Brenda Biya. « Le message est beau, mais toi aussi tu n’as pas d’autres photos ? » ; « si c’était pour montrer ton nouveau piercing, oui on a vu ».
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Campagne présidentielle?
Derrière le mouvement de Brenda Biya, certains voient le début d’une campagne électorale sur les réseaux sociaux. Elle serait en train de mobiliser les troupes pour la présidentielle de cette année en faveur de son père. « Le vivre- ensemble là n’est pas une campagne présidentielle par hasard ? », s’interroge un internaute. Pendant ce temps, ses homologues de la toile pensent que Brenda est mal placée pour leur donner des leçons sur le vivre-ensemble. « Oui d’accord, merci. S’il te plait dit à ton père de libérer ce beau pays maintenant », réagit Guekko, directement suivi par un autre internaute. Qui estime que « c’est bien beau de clamer que tu es Camerounaise, mais si tu pouvais vivre la vie d’une Camerounaise ou mieux aider les Camerounais à s’en sortir, ce serait mieux ». Au moment où nous mettons sous presse, ses followers ne s’ennuient pas avec elle, car la campagne se poursuit.
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