L’affaire Martinez Zogo, devenue entre-temps l’affaire Jean-Pierre Amougou Belinga avec l’arrestation du puissant homme d’affaire et certains membres de son entourage continue de soulever des vagues. Les réactions se multiplient de gauche à droite. L’écrivaine Calixthe Beyala sort à nouveau la sulfateuse pour s’en prendre aux soutiens du magnat des médias, en difficulté depuis plusieurs jours.

« L'affaire Martinez Zogo va dans tous les sens. C'est certain : le secret de l'instruction est bien gardé. Personne n'en sait rien, et c'est tant mieux. En attendant, ceux payés pour blanchir le plus riche des Ekang (j’ignore ce que cela signifie ) sont à l'oeuvre. Ils accusent plus de 90% des populations qui ont l'intime conviction que l'homme d'affaires est coupable d'être des jaloux, des haineux et pauvrement des tribalistes. C'est la faute des bamileké et on se demande bien ce que ce brave peuple vient chercher dans cette histoire », peste –t-elle évoquant les raccourcis tribaliste dans cette affaire.

« De temps en temps, ils clament que les autres doivent se taire. Que c'est une affaire entre Ekang, oublieux que ledit Ekang aurait fait embaucher des tueurs de la pire espèce contre l'enfant de la Lékié. Ils arguent qu'il est innocent parce qu'il est riche, drôle de raisonnement ! Leurs arguments sont aussi fallacieux qu'imbéciles. Ils tordent la réalité, la redresse, la torpille pour la faire coïncider avec une supposée innocence. Ils oblitèrent les déclarations de Justin Danwe dont les liens et liants avec le Magnat de la presse sont établis.
Ils disent qu'il y a un complément d'enquêtes alors que l'on sait que le SED est en soi une prison. Qu'un prisonnier peut y rester des décennies sans aller à Kondengui.
Et pendant ce temps, on regarde, on observe. Jusqu'où iront-ils pour tenter d'innocenter un que tout désigne comme coupable ? Seul le temps nous le dira.
Justice par Martinez Zogo », persiste-t-elle.