Jean-Pierre Amougou Belinga a été placé sous mandat de dépôt à la prison pour « complicité de torture par aide ». L'homme d'affaires était considéré par tous comme le principal cerveau de l'opération d'assassinat de Martinez Zogo, le grand criminel qui aurait décidé que l'homme de média ne vive plus.
Mais nombreux sont les Camerounais et les observateurs qui ont tiqué en découvrant le chef d'accusation retenu contre Jean-Pierre Amougou Belinga. N'est-il coupable réellement que de complicité ? Y a-t-il d'autres personnes qui seraient les assassins. Me Christian Bomo Ntimbane se le demande aussi.
Si monsieur Jean-Pierre Amougou Belinga est poursuivi comme complice, qui est donc le commanditaire ou qui aura donc motivé ou donné l'ordre à la DGRE de taire Martinez Zogo ?
Selon un communiqué signé de madame Inès Belinga, chargée de communication du groupe L'Anecdote, Monsieur Jean-Pierre Amougou Belinga est poursuivi pour complicité de l'infraction de torture ayant donné la mort au journaliste Martinez Zogo.
Même si la complicité entraîne la même peine que celle des auteurs principaux et que le complice est aussi un acteur déterminant du crime ou du délit dans la mesure où, c'est lui qui aide ou facilite la commission de l'infraction, l'analyse de cette supposée qualification de complice qui serait retenue contre Monsieur Jean-Pierre Amougou Belinga, soulève des questionnements notamment sur le commanditaire de la mort de Martinez Zogo et sur les motivations de ce crime crapuleux.
Il serait superficiel de penser que les supposés tortionnaires de la DRGE ont décidé d'eux-mêmes d'en finir avec Martinez Zogo, quand on sait que cette structure de contre-espionnage agit pour des raisons d'État ou quand elle est hiérarchiquement instruite par la présidence de la République à poser des actes.
Surtout qu'il s'agirait difficilement d'entrevoir un désir de vengeance personnelle des éléments de la DGRE contre ce journaliste dont des émissions ne dénonçaient pas le dysfonctionnement de cette structure ou encore les malversations et actions de ses responsables notamment Monsieur Léopold Maxime Eko Eko son directeur ou monsieur Justin Danwe, le directeur des opérations.
Les investigations sur la personne habilitée à donner les instructions à la DGRE ou alors la motivation à exercer des tortures mortelles sur Martinez Zogo sont essentielles.
Leurs résultats permettront d'avoir entièrement cette justice pour Martinez Zogo que sa famille et le peuple camerounais réclament toujours et encore.
Beaucoup de personnes pensent comme Me Christian Bomo Ntimbane et s'alignent derrière cette demande qui est de trouver les auteurs ayant donné la mort à Zogo, ou soit alors appeler les choses par leur nom s'il s'agit de Jean-Pierre Amougou Belinga et/ou des agents de la DGRE.