Avant d’être interpellé et conduit au groupement de la gendarmerie il y a deux (02) semaines, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga avait fait l’objet de plusieurs discussions très animées.

Elles portaient toutes sur son arrestation par les forces de l’ordre. Mais le camp du milliardaire avait ensuite démenti l’information et le principal concerné s’est affiché plus tard dans son fameux immeuble Ekang tout sourire à Yaoundé, garantissant donc qu’il était bien en liberté. Les débats avaient alors refroidi.

Le collectif des avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga a tenu un point de presse vendredi dans le même immeuble qui abrite le personnel de Vision Finances, propriété de l’entrepreneur principalement suspecté.

C’est alors que Me Charles Tchoungang et ses compagnons ont fait des déclarations qui confirment presqu’à demi-mot que Jean-Pierre Amougou Belinga avait été vraiment interpellé la nuit en question avant d’être relâché puis ensuite d’être arrêté quelques jours après.

Devant les journalistes qui ont fait le déplacement pour écouter ce qu’avait à dire l’avocat de Belinga, il a été donné de constater beaucoup de choses.

D’abord la fureur de la défense qui dénonce des vices de procédures, reconnaissant un lien entre le chef des opérations de la DGRE Justin Danwe et Jean-Pierre Amougou Belinga mais pas dans le cadre auquel tout le monde pense, l’absence de preuves dans ce dossier, le lieu du crime qui n’est pas jusqu’ici connu, etc.

« J'ai cru entendre Me Charles Tchoungang dire que son client avait été interpellé une première fois et relâché tôt le matin. Je présente donc mes excuses à Nzui Manto pour avoir fortement remis en cause l'information qu'il avait diffusée. Justice pour Martinez Zogo », a écrit un internaute.



En effet, après l’apparition de Jean-Pierre Amougou Belinga en public, toutes les personnes et les médias qui ont annoncé son interpellation se sont rétractés. Certains ont même présenté des excuses pour avoir induit le peuple en erreur.

Sauf le lanceur d’alerte Nzui Manto qui est resté campé sur sa position : « J'insiste. Jean-Pierre Amougou Belinga a été capturé chez lui et conduit au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) aux environs de 20h45 et 21 heures le 02 février 2023 ».

Il s’est expliqué : « Au SED les enquêteurs sont convaincus que Jean-Pierre Amougou Belinga est l'unique commanditaire du meurtre de journaliste sauf qu'ils déchantent lorsqu'ils apprennent pendant son audition que l'ordre d'en finir avec Martinez Zogo avait été donné par le ministre de la justice Laurent Esso avec la bénédiction de Louis-Paul Motaze, Samuel Mvondo Ayolo et Ivo. Interpeller tout ce monde conduirait à l'explosion du Cameroun. Des coups de fils exigent la libération de Belinga qui regagne son domicile aux environs de 05 heures du matin ».

Par ailleurs, « la veille et le jour de son interpellation, de nombreux messages relayés dans les réseaux sociaux appelaient les Camerounais à retirer leur argent de Vision Finances avant la chute du patron de vision 4. Voilà pourquoi hier matin, ce dernier, remis en liberté quelques heures plus tôt a effectué une visite dans les locaux de Vision Finance afin de rassurer la clientèle et les partenaires ».