Dans la foulée de l’assassinat atroce de Martinez Zogo, un autre journaliste camerounais a été assassiné dans des circonstances assez mystérieuses. Il s’agissait de Jean Jacques Ola Bebe. Seulement sa mort n’a pas ébranlé comme le cas du Directeur d’Amplitude Fm. Mais, certaines organisations exigent des enquêtes pour élucider cet assassinat. C’est le cas du International Press Institute (IPI)
« L'IPI condamne le meurtre du journaliste camerounais Jean Jacques Ola Bebe début février et demande aux autorités d'enquêter sur cet incident, de garantir la justice et de remédier à la détérioration de la sécurité des journalistes et de la liberté de la presse dans le pays.
Le meurtre est survenu moins de deux semaines après l'assassinat du journaliste Martinez Zogo , directeur de la radio Amplitude et animateur de l'émission de radio '' Embouteillage '', où il a utilisé sa tribune pour dénoncer le copinage, la corruption et la mauvaise gouvernance.
Selon des informations , le 3 février 2023, le corps d'Ola Bebe a été retrouvé près de son domicile à Mimboman, une banlieue de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Ola Bebe était un prêtre et un journaliste qui travaillait pour plusieurs médias à Yaoundé », lit-on dans un communiqué de l’ONG
« Il était considéré comme proche du journaliste assassiné Martinez Zogo. L'IPI a précédemment rapporté l'assassinat de Zogo par des inconnus sur l'ordre présumé de personnalités publiques puissantes. Les autorités ont récemment fait des progrès apparents dans l'enquête sur le meurtre, notamment en arrêtant des hauts responsables de la sécurité.On ne sait pas encore quel était le motif de l'assassinat d'Ola Bebe. Il n'est pas non plus encore clair si le meurtre d'Ola Bebe est lié ou non au meurtre de Zogo et si les autorités ont ouvert une enquête sur le meurtre d'Ola Bebe.
Ola Bebe était connu pour son attitude franche et franche à la radio ainsi que pour sa dénonciation de la corruption », précise l’International Press Institute (IPI)
Selon des informations, avant sa mort, Ola Bebe a déclaré à la radio camerounaise Galaxy FM qu'il recevait régulièrement des menaces de mort qu'il soupçonnait provenir des autorités. Le journaliste aurait également dit à sa femme qu'il était inquiet pour sa sécurité après avoir été suivi par des inconnus."Attaquer la vie d'un journaliste est une atteinte intolérable au principe de la liberté d'expression et consacre ainsi la régression au Cameroun d'un principe cardinal de la démocratie dont le pays était fier", a déclaré Alex Koko A Dang, président de l'Union nationale des Journalistes Indépendants du Cameroun (SYNAJIC) « Le SYNAJIC condamne avec la dernière énergie le crime odieux contre Martinez Zogo et Jean Jacques Ola Bebe, et demande que justice soit faite ».Ces dernières années, le Cameroun a connu plusieurs attaques brutales contre des journalistes, ainsi que l'arrestation et l'emprisonnement de journalistes sous le régime du président Paul Biya, qui dirige le pays depuis plus de quatre décennies.
L'atmosphère d'insécurité des journalistes a conduit à une autocensure accrue par peur des représailles. Ceux qui osent dire la vérité au pouvoir ou dénoncer le copinage et la corruption comme Martinez Zogo courent de grands risques », renseigne l’IPI