La mort du journaliste Martinez Zogo ne laisse personne indifférente, surtout que tout semble indiquer que c’est un assassinat perpétré contre sa personne, lui qui faisait si bien son travail, dénonçant les vautours qui retardent le développement du Cameroun.
Le web journaliste Michel Biem Tong a publié un texte dans lequel on peut lire que la diaspora camerounaise ne compte pas laisser passer ce nouveau crime sans rien faire pour que justice soit faite et que les auteurs du crime soient jetés en prison.
Cameroun : la diaspora combattante unie contre l’assassinat de Martinez Zogo par le régime Biya
Le dimanche 22 janvier 2023, le corps sans vie et horriblement mutilé du journaliste Martinez Zogo, chef de chaîne de la radio Amplitude FM, a été découvert à Soa, à quelques kilomètres de Yaoundé. Il avait été enlevé le 17 janvier par des individus cagoulés.
Martinez Zogo paye ainsi le prix de la pugnacité qu’il mettait ces derniers mois, à dénoncer les caciques du pouvoir lancés sans vergogne dans une course effrénée aux détournements de deniers publics, avec d’autant plus de gloutonnerie, qu’ils sentent la fin du régime approcher.
Aucun marché public n’a été épargné : la construction du stade d'Olembé, la lutte contre le covid, la réalisation des infrastructures de toute nature…
Martinez Zogo venait d’ailleurs de faire une note à la présidente de la Cour d’appel du Centre, à Yaoundé, pour faire état des milliards détournés par des pontes du régime corrompu au pouvoir.
Face à la vacance du pouvoir qui est de plus en plus flagrante au Cameroun, c’est désormais la course ouverte à la succession de gré à gré du vieux dictateur Paul Biya.
Les différents clans et gangs au sein et autour du régime, se livrent dorénavant une lutte sans merci dans le but de prendre avantage de la situation.
Ils ne lésinent sur aucun moyen pour se régler des comptes les plus féroces. Tous ceux qui s’y opposent sont dans le viseur des tontons macoutes du régime et sont susceptibles d’être éliminés. C’est dans ce registre qu’il faut mettre l’assassinat crapuleux du journaliste Zogo.
La mise en scène macabre autour de ce crime, un corps totalement dénudé et jeté dans un terrain vague, mettant en évidence des sévices corporels subis, vise clairement à semer la terreur et la panique non seulement auprès des journalistes, mais auprès de toutes celles et ceux qui refusent de se taire face à la dictature ambiante, et continuent de se battre contre les méfaits de ce régime qui assassine son peuple.
Face à cet énième crime barbare du régime de Paul Biya, toutes les obédiences de la Diaspora combattante du Cameroun, réunies virtuellement la nuit du lundi 23 au mardi 24 janvier 2023 de 21h30 à 00h30, ont amplement analysé la situation et déterminé la conduite à tenir.
A l'issue de ce conclave, les organisations de la Diaspora combattante :
1. Dénoncent et condamnent avec la dernière énergie, le lâche assassinat du journaliste Martinez Zogo et exigent que tous les commanditaires et les exécutants de cette basse besogne soient démasqués, arrêtés et conduits devant la justice.
2. Adressent leurs condoléances les plus émues à la famille biologique de Martinez Zogo et à la grande famille des médias au Cameroun.
3. Demandent que cessent les menaces qui pèsent contre toutes celles et ceux qui refusent de se résigner contre la situation du Cameroun.
4. Appellent tous les Camerounais de la diaspora et tous les démocrates du monde entier, à adhérer à la journée de mobilisation et d’actions sous le mot d’ordre « Justice pour Martinez », le samedi 04 février à la Place du Trocadéro à Paris et ailleurs.
5. Appellent l’ensemble des Camerounais, des panafricains, des démocrates à dénoncer cet odieux assassinat et à dire stop à cette barbarie d’un autre âge.
A bas les assassins du peuple ! Justice pour Martinez Zogo !
Fait à Bruxelles, Berlin, Genève, Madrid, Montréal, Paris, Rome, Washington, le 25 janvier 2023.