Actualités of Monday, 23 July 2018

Source: cameroon-info.net

Assassinat de prêtre: voici ce qui s'est réellement passé

L’église catholique enregistre sa première victime depuis le déclenchement de la crise L’église catholique enregistre sa première victime depuis le déclenchement de la crise

Dieu a rappelé à lui, l’abbé Alexandre Sob Nougui. De manière tragique ! Le curé de la paroisse de Bomaka, une localité de Buea, chef-lieu de la Région du Sud-Ouest, était rendre visite à sa maman à Muyuka, toujours dans le Sud-Ouest, quand il a reçu plusieurs balles dans le corps. Le père Alexandre Sob, la quarantaine bien sonnée, a rendu l’âme sur le coup. Le mystère persiste sur l’auteur ou les auteurs des coups de feu qui ont ôté la vie à l’ancien secrétaire à l’éducation du diocèse de Buea.

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Personne ne revendique cet assassinat, le premier dans la famille des prêtres catholique en ce qui concerne les exactions liées à la crise anglophone. Même pas les terroristes sécessionnistes qui ont pris l’habitude de brandir tel un trophée de guerre l’assassinat des personnalités.

Cette mort semble faire mal à tout le monde. Dans leurs différentes réactions, les sécessionnistes, l’armée camerounaise et les populations regrettent la disparition tragique du prêtre. Les séparatistes se sont précipités à rejeter la responsabilité sur les forces de défense et de sécurité.

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« Je viens de recevoir la nouvelle de la mort du père Alexandre Sob Nougi. Un professeur, un ami et un prêtre. Les rapports venant de Muyuka disent que le Père est allé voir sa mère. Il est arrivé à la maison et a oublié quelque chose dans sa voiture. En sortant pour prendre ce qu'il a oublié dans sa voiture, il a été abattu par l’armée du Cameroun. Il ne s’agit pas des balles perdues comme on veut nous faire croire. Le Père a été délibérément abattu au moment où ces voyous au nom de l'armée tirent sur tous les civils depuis qu'ils nous ont déclaré la guerre. Mon père m'a enseigné la philosophie à Sasse. Un gentil et vibrant prêtre pris dans cette guerre insensée et dénoncée par les évêques il y a des mois. Je suis dans la douleur. Sah Dieu, RIP Père » a réagi Mark Bareta, l’un des redoutables activistes de la crise anglophone, activement recherché par le gouvernement camerounais.

Muyuka est l’une des localités du Sud-Ouest où des combats armés opposent presque quotidiennement les séparatistes aux forces de défense et de sécurité.