Le gouvernement a fait sortir un communiqué pour avertir les médias et tous les activistes qui se donnent pour objectifs d’informer le public sur la situation qui se présente, caractérisée essentiellement par une nonchalance dans le traitement du dossier et une absence de communication gouvernementale pour situer l’opinion publique nationale et internationale.

René Emmanuel Sadi et le ministère qu’il dirige veulent être le seul à dire quand, où et comment ils le veulent, ce qui se passe dans l’affaire de l’assassinat de l’homme de média Martinez Zogo. Les internautes n’entendent pas la chose de cette façon.

Instantanément après le communiqué du ministère de la Communication, les observateurs de la scène sociopolitique camerounaise ont trouvé un lien entre lui et Jean-Pierre Amougou Belinga qui lui pousserait à agir de la sorte. Dr Carole Modestine Yonzou Modestine en parle sur les réseaux sociaux.

« Le ministre René Emmanuel Sadi serait donc déjà monté dans le jet privé de Jean-Pierre Amougou Belinga. On comprend donc à suffisance le contenu de son communiqué qui menace ouvertement les Camerounais qui exigent justice pour Martinez Zogo », introduit-elle.

En fait souligne le membre de la diaspora, « dans tous les pays du monde, les crimes crapuleux comme l’assassinat de Martinez Zogo soulèvent non seulement les foules qui crient colère très souvent dans les rues avec les marches (car il en va aussi de la sécurité de tous…), mais aussi, l’audience est très souvent publique et sur médiatisée pour apaiser le peuple ».

Mais au Cameroun, « en plus d’entretenir un secret d’État autour de l’affaire, vous avez tout un ministre qui va se permettre de faire un communiqué pour menacer et intimider le peuple qui crie justice pour Martinez ».

Pour l’alliée de Samuel Eto'o Fils, « finalement pas étonnant quand on sait que Jean-Pierre Amougou Belinga au Cameroun se sentait plus puissant que le chef de l’État en la personne de son excellence Paul Biya ».

Pour preuve, « il insultait les ambassadeurs (représentants du président de la République dans les pays accrédités) tutoyait les ministres, crachait sur les généraux etcétéra, les humiliait en prenant bien soin d’enregistrer pour ensuite balancer sur les réseaux sociaux ».

Par conséquent, « on a vraiment du mal à comprendre comment et par où Jean-Pierre Amougou Belinga tient ce beau monde qui finalement tremble devant lui plus que devant le chef de l’État ».

En ce qui nous concerne, « nous allons continuer de demander et même exiger justice pour Martinez Zogo. Finie l’époque où on maintenait le peuple dans la terreur avec les menaces et les intimidations. Il convient au demeurant de vous rappeler que vous êtes au service du peuple et pas l’inverse », termine-t-elle.