Les jours passent depuis la dernière fois que le corps sans vie du journaliste Martinez Zogo a été découvert à Ebogo dans la banlieue de Yaoundé.
Depuis le début de l’affaire de l’assassinat du directeur général de la radio Amplitude FM, les hommes Jean-Pierre Amougou Belinga, Louis-Paul Motaze, Laurent Esso et d’autres personnes dans le gouvernement sont cités.
L’enquête se poursuivrait actuellement et des personnes ont déjà été conduites au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) pour être auditionnées.
Le ministre d’Etat et secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh l’a confirmé. Le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Léopold Maxime Eko Eko et le directeur des opérations de la DGRE Justin Danwe ont été écoutés dans le cadre de l’enquête.
Peu importe que Justin Danwe a livré des noms, le journaliste Michel Biem Tong estime que « les assassins de Martinez Zogo contrôlent la justice au Cameroun ».
Il a publié un texte sur les réseaux sociaux dans lequel il n’est pas passé par quatre (04) chemins pour dire ce qu’il pendait réellement de la situation.
« Dire que l’animateur radio Martinez Zogo aura droit à une justice équitable dans ce Cameroun est la plus pieuse des fois. Aujourd’hui plus que jamais, les commanditaires de l’assassinat du journaliste sont connus.
Il s’agit du ministre de la Justice Laurent Esso et de son homme de main, le sulfureux homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga.
Ces deux (02) individus ont une importante mainmise sur la magistrature. Dans un audio qui a circulé ces jours-ci, l’on peut entendre Jean-Pierre Amougou Belinga rappeler à un haut responsable de la police nationale que c’est lui qui, à la demande du haut gradé, fait muter ses concubines à la magistrature.
Une enquête judiciaire sur cette affaire n’aboutira à rien davantage parce que Paul Biya est affaibli par le poids de l’âge et par conséquent, le Cameroun et les Camerounais sont livrés à des clans mafieux et criminels qui se battent pour sa succession.
Pourtant, seul un remaniement ministériel permettrait de mettre à la disposition de la justice ceux qui, dans le sérail, protège Jean-Pierre Amougou Belinga. Malheureusement, les réseaux ont bloqué toute possibilité de réaménagement gouvernemental.
Laurent Esso et son conjoint Jean-Pierre Amougou Belinga peuvent se dire tous puissants aujourd’hui. Mais nul ne sait quand adviendra la chute », lit-on.