La garde présidentielle de Paul Biya a été épinglée par la justice de Genève, rapporte un média suisse.
A en croire ce dernier, six membres de la garde présidentielle de Paul Biya auraient copieusement rudoyé un journaliste de la RTS qui couvrait une manifestation d’opposants en juin 2019.
D'après les informations, le Tribunal de police de Genève a rendu vendredi son verdict après plusieurs appels des avocats de la garde présidentielle.
Les agents du service de sécurité du président camerounais demandaient leur acquittement devant le Tribunal de police. Les agents en question avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis mais suite à un appel de la partie de la défense le Tribunal de police s’est montré un peu plus clément à leur égard, les condamnant cette fois à des peines pécuniaires avec sursis. Ils n’ont été blanchis que pour l’infraction de dommage à la propriété, sauf pour l’un d’entre eux.
«Ce jugement est regrettable, car à mon sens, la liberté de la presse ne donnait pas le droit au journaliste de filmer les agents, sans leur consentement. Ils sont intervenus, car il relevait de la sécurité du président et de la leur que leur visage ne se retrouve pas sur les réseaux sociaux», a commenté Robert Assaël, l’un des avocats des gardes du corps.
L’affaire avait fait du bruit et était remontée jusqu’au Tribunal fédéral. Les gardes du corps du président camerounais arguaient être au bénéfice de l’immunité. Une vision que les juges de Mon Repos avaient rejetée, estimant, au vu des circonstances, que les agents n’avaient pas agi ce jour-là pour la sécurité de Paul Biya, rapporte le média suisse.
Avant de poursuivre, le procureur général de Genève Olivier Jornot a estimé, devant le tribunal, qu’un «signal fort est nécessaire pour rappeler les limites de leur action à ceux qui se cachent derrière un prétendu statut diplomatique pour agir comme bon leur semble».