Actualités of Tuesday, 21 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Bataille à couteaux tirés : comprendre la haine viscérale de Ngoh Ngoh envers Amougou Belinga

Guerre de pouvoir Guerre de pouvoir

Le bout du tunnel est encore très loin pour le propriétaire de la chaîne de télévision Vision 4 Jean-Pierre Amougou Belinga. Il se trouve présentement au Secrétariat d’État à la défense (SED) pour une enquête en cours.

Le magnat de la presse camerounaise est pointé du doigt comme le principal commanditaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo torturé après avoir été kidnappé et ensuite tué.

Rapidement, le chef de l’Etat Paul Biya (90 ans) a demandé d’ouvrir une enquête mixte police – gendarmerie qui a permis de boucler plusieurs personnalités parmi lesquelles il y a Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko (patron de DGRE).

Et tous les signes semblent indiquer que le fondateur du groupe L’Anecdote va sauf retournement de situation aller en prison. Mais encore, s’il y a quelqu’un à qui cette hypothèse ne fait ni chaud ni froid au cœur, c’est bien Ferdinand Ngoh Ngoh qui n’a pas Jean-Pierre Amougou Belinga dans ses petits papiers.

Le ministre d’Etat et secrétaire général de présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh ne porte pas le zomloa des zomloa dans son cœur selon Jeune Afrique qui s’explique : « Dans la lutte d’influence qui oppose Ferdinand Ngoh Ngoh à Louis-Paul Motaze et Laurent Esso, le premier a tenté de faire barrage à Jean-Pierre Amougou Belinga ».

« Il est parvenu à faire "rétablir le droit dans les dossiers relatifs à l’annulation partielle des impositions mises à la charge de Vision 4 Télévision". Et il a poussé pour l’audit des lignes budgétaires 94 et 65, couvrant les périodes où Louis-Paul Motaze était à la tête des ministères de l’Économie, puis des Finances. Pourvues à hauteur de plusieurs centaines de milliards de francs CFA, elles ont permis des décaissements en faveur de l’homme d’affaires », sait-on.

Autrement dit, Ferdinand Ngoh Ngoh n’a jamais digéré le fait que Jean-Pierre Amougou Belinga bénéficie d’autant de traitements de faveur au sommet de l’Etat.
C’est vrai, le milliardaire a acquis du pouvoir au fil des années, suffisant pour clamer haut et fort qu’il a la force de faire ou de défaire des carrières au sein de la magistrature.

Jean-Pierre Amougou Belinga s’est rangé du côté du clan Laurent Esso, Louis-Paul Motaze, Samuel Mvondo Ayolo, etc. Ferdinand Ngoh Ngoh lui, se trouve dans le camp d’en face, combattant farouchement mais de façon silencieuse les "adversaires" qu’il trouve comme des obstacles à son accession au pouvoir quand Paul Biya ne sera plus là.

C’est donc dire que Jean-Pierre Amougou Belinga qu’on sait également proche de l’influent président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, paraît aux yeux de Ferdinand Ngoh Ngoh comme un véritable bras financier pour les hommes susmentionnés et donc un puissant allié qui peut faire mal le moment venu.

C’est pourquoi il n’est pas déplacé de penser que le bras droit de Paul Biya a décidé de surfer sur cette arrestation de Jean-Pierre Amougou Belinga qu’il peut mettre définitivement hors-jeu, ainsi que les ministres Laurent Esso et Louis-Paul Motaze qu’on annonce comme des personnes ayant participé de loin à l’assassinat de Martinez Zogo et d’avoir toujours volé l’argent du pays.

Sur son chemin, Ferdinand Ngoh Ngoh peut compter entre autres personnes sur Galax Yves Landry Etogo : « Le secrétaire d’état à la défense et patron de la gendarmerie, réputé proche de Ferdinand Ngoh Ngoh, supervise les enquêteurs de la police et de la gendarmerie en charge de faire la lumière sur l’assassinat du journaliste de la radio Amplitude FM », peut-on lire dans les colonnes de Jeune Afrique.