La candidature de l’économiste camerounais Albert Zeufack à la tête de la Banque africaine de développement (BAD) est « compromise par la léthargie de Paul Biya », informe le journaliste Boris Bertolt. Dans son texte ci-dessous, le lanceur d’alerte donne des précisions plus pointues.
L’économiste Albert Zeufack, le candidat du gouvernement de la République du Cameroun au poste de président de la Banque Africaine de Développement (BAD) n’a toujours pas reçu l’accord de Paul Biya pour lancer sa campagne.
L’actuel directeur pays de la Banque mondiale pour l'Angola, le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC) et Sao Tomé-et-Principe a pourtant utilisé tous les mécanismes officiels pour obtenir depuis juillet 2024 l’accord de la présidence de la République du Cameroun.
Au-delà du représentant du Cameroun à l’Union Africaine, Pierre Mokoko MBonjo ; Le ministre délégué auprès du ministre des Relations Extérieures en charge du Commonwealth; le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh qui sont intervenus pour Albert Zeufack, l'ambassadeur du Cameroun en RDC, Martin Chungong Ayafo également est intervenu. Sauf que rien n’a bougé à moins d’un mois de la fin du dépôt des candidatures.
L'économiste camerounais demeure néanmoins optimiste : « Je continue de croire que les autorités vont réserver une suite favorable à mon dossier pour donner plus de chances à l’Afrique centrale... », a-t-il déclaré. Le sujet n’a pas officiellement été évoqué au dernier sommet de la Cemac du 16 décembre 2024.
Le président du Tchad, le maréchal Mahamat Deby qui est au courant que le Cameroun souhaitait monter une autre candidature au détriment de celle de Abbas Mahamat Toli, l’ancien gouverneur de la Beac, n’a pas fait le déplacement sur Yaoundé.