L’affaire Martinez Zogo connait quelques évolutions depuis le début du mois de décembre où les rumeurs ont commencé par circuler, faisant état d’une tentative d’évasion ou de libération des suspects Léopold Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga. Sikati Kamwo est sur le dossier qui l’a rendu un peu plus célèbre.

À travers le lanceur d’alerte Paul Chouta, nous apprenons en ce début de matinée que dans l’affaire Martinez Zogo, « le juge Sikati Kamwo veut remettre le corps à la famille pour les obsèques alors qu'il ne lui a pas communiqué le résultat de l'autopsie ».

Le journaliste reconnaît ainsi l’existence de cette autopsie. Il y a quelques jours, son compatriote Rémy Ngono en parlait sur les canaux digitaux, disant que l’homme de média Arsène Mbani Salomon Zogo dit Martinez est bien décédé des suites de sévices corporels.

Si la famille de Zogo, comme le garantit Paul Chouta, n’a pas encore reçu des éclaircissements de la part des enquêteurs, notamment sur comment est mort leur membre et qui est derrière cet assassinat horrible, pourquoi se pressent-ils à remettre le corps pour les obsèques ?

C’est une question qui mérite d’être posée. Du côté de Léopold Maxime Eko Eko, les avocats ont fait une déclaration il y a quelques heures. Ils nient une quelconque tentative de leur client de se soustraire à la justice ?

Dans le comuniqué fait à Yaoundé le 10 décembre 2023, on peut lire que « le collectif des avocats de M. Léopold Maxime Eko Eko porte à la connaissance de l'opinion publique nationale et internationale, que quelques personnes, sur les antennes de certains médias, lui attribuent l'appartenance à un groupe de responsables victimes d'actions déstabilisatrices de la part d'un haut responsable de la République d'une part et l'accusent de préparer une évasion du lieu de sa détention d'autre part.

Monsieur Léopold Maxime Eko Eko tient à préciser qu'il n'a jamais appartenu à quelque groupe que ce soit, ni recruté quelque laudateur ou influenceurs d'opinions à l'effet de l'innocenter ou de porter atteinte à l'image de marque de certaines hautes personnalités de la République.

Que ses états de service après trente-cinq (35) ans de carrière ainsi que sa fidélité et le respect aux institutions de la République l'amènent à faire confiance à la justice de son pays devant laquelle, ses conseils et lui œuvrent pour conforter son innocence dans le cadre de l'affaire dite "Martinez Zogo" ».