L’assassinat du journaliste Arsène Salomon Mbani Zogo aka Martinez ne sera jamais oublié. L’homme a été tué parce qu’il détenait des documents accablants pour l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga ainsi que des ministres du gouvernement qu’il citait nommément dans son émission "Embouteillages" sur la radio Amplitude FM.
Les enquêteurs n’ont pas mis assez de temps pour comprendre que ce sont des hommes placés à des postes de grande responsabilité qui sont derrière le coup horrible. Martinez Zogo qui a été kidnappé de sang-froid, a été torturé pendant des jours avant de décéder et son corps a été jeté dans un quartier de Yaoundé, faut-il le rappeler.
Le fortuné Jean-Pierre Amougou Belinga a été inculpé pour « complicité de torture par aide ». Le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Léopold Maxime Eko Eko a lui été envoyé à la prison principale de Kondengui pour « filature », « enlèvement » et « torture ».
Le lieutenant-colonel Justin Danwe qui dirigeait le commando exécuteur et ses hommes mobilisés pour le coup se trouvent eux à la prison militaire. L’affaire est toujours en cours et tout semble indiquer que les accusés vont passer plusieurs années derrière les barreaux.
Mais ils ne découragent pas. Les hommes susmentionnés tentent le tout pour le tout pour être libérés. À commencer par Jean-Pierre Amougou Belinga dont la demande de libération provisoire a été dernièrement rejetée à la Cour d’appel du Centre.
Précédemment, nous informions que les avocats de Léopold Maxime Eko Eko avaient aussi décidé d’effectuer une demande de ce genre pour permettre à leur client de retrouver sa liberté et s’éloigner de sa cellule contraignante qu’il ne supporte plus au fil du temps.
La guerre pour se soustraire du bourbier dans lequel Léopold Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga se sont mis, n’est pas seulement menée dans les clous de la justice. Discrètement, des intimidations et des coups tordus continuent par avoir lieu pour renverser la situation.
Un nombre incalculable de fois, la femme de Martinez Zogo a laissé entendre qu’elle recevait des menaces, ce qui a amené les autorités à l’entourer avec quelques éléments des forces de l’ordre pour éviter qu’on la fasse suivre le même chemin que son mari.
L’épouse de Zogo n’est pas le seul membre de la famille qui est en danger selon le journaliste Rémy Ngono qui écrit sur les réseaux sociaux : « Le régisseur de la prison principale de Kondengui vend l'oncle de Martinez Zogo aux ambazoniens ». Il explique de long en large la situation dans une vidéo publiée sur la toile.