Les dernières informations qui nous parviennent sont très intrigantes, dans cette bataille politico sportive dans laquelle s’affrontent deux poids lourds que sont la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports. L’instance dirigée par Samuel Eto'o Fils pourrait très bien disparaître, sur ordre du président de la République Paul Biya. D’ailleurs, son entourage lui conseillerait vivement de pencher sur cette option.

L’une des dernières interventions faites par la Fecafoot a consisté à porter à la connaissance de l’opinion publique qu’un ensemble de faits suffisamment graves se sont déroulés le dimanche 2 juin 2024, au cours des travaux préparatoires pour l’entrée en stage des Lions indomptables.

La fédération a alors fait savoir dans un communiqué que « l’entraîneur Marc Brys a décidé de remanier l’encadrement administratif et technique nommé par le Comité exécutif, seul compétent en l’espèce (…) et que des individus prennent un certain nombre d’initiatives à la demande du ministère des Sports et de l'Éducation physique ».

Samuel Eto'o Fils et les autres membres du Comité exécutif de la Fecafoot ne veulent donc pas être complices d’un trouble à l’ordre public et d’agissements qui méprisent à la fois les recommandations du président de la République Paul Biya, les règles et usages en vigueur lors des compétitions organisées par la FIFA.

Ils ont pris acte de l'exclusion de la Fecafoot de la préparation des rencontres à venir. Mais en coulisses, le bras de fer continue. La Fecafoot n’a pas livré le matériel et les équipements nécessaires pour les entraînements des joueurs. Le ministère a dû trouver une alternative.

Face à cette insistance, l’État pourrait décider de sacrifier une partie qui ne peut qu’être celle de Samuel Eto'o Fils. D’ailleurs, un activiste évoque cette option : « C’est juste pour vous informer qu’on peut dissoudre la Fecafoot mais on ne peut pas dissoudre un État. Donc, rappelez-vous cela ».

C’est la « vérité absolue, mais souhaitons juste qu’on n’arrive pas à ce niveau. Il suffit juste d’un décret et plus de Fecafoot pendant un bon moment », reconnaît aussi un observateur qui a l’air de s’y connaître en la matière. Les supporters croisent les doigts pour une sortie de crise paisible.