Une délégation de haut niveau de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a été reçue au Sénat camerounais le 3 octobre 2024, dans un contexte marqué par l'absence remarquée de figures clés de l'État. Cette rencontre soulève des interrogations sur la situation sanitaire et politique du pays.

Le Dr. Chikwe Ihekweazu, Directeur Général Adjoint de l'OMS, a été accueilli par le Vice-Président du Sénat, Robert Nkili. L'objectif principal de cette visite était de discuter des priorités stratégiques en matière de sécurité sanitaire au Cameroun, en mettant l'accent sur les enjeux de gouvernance, de systèmes et de financements.

Les discussions ont porté sur les priorités sanitaires du Cameroun, le soutien du Sénat pour la poursuite du processus de l'Universal Health and Preparedness Review (UHPR) et la mise en œuvre des priorités identifiées dans le projet de rapport national du UHPR.

L'absence du Président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, à cette importante réunion est notable. Selon nos informations, cette absence confirmerait son évacuation en France pour des raisons de santé. Cette situation prend une dimension particulière dans le contexte actuel, où le Président de la République, Paul Biya, est lui aussi absent du territoire national, également pour des raisons de santé présumées.

L'absence simultanée du Président de la République et du Président du Sénat soulève des questions cruciales sur la continuité de l'État et la chaîne de succession au Cameroun. En effet, selon la Constitution camerounaise, le Président du Sénat est le successeur constitutionnel du Président de la République en cas de vacance du pouvoir.

En l'absence du Président du Sénat, la délégation camerounaise était composée du Vice-Président Robert Nkili, du Sénateur Eno Emma Lafon Veryelle, présidente de la Commission des affaires culturelles, sociales et familiales, de Florence Awassom, Secrétaire Général Adjoint, et de Léopold Ngane, Conseiller Technique au cabinet du président du Sénat.

Cette visite de l'OMS intervient à un moment crucial pour le Cameroun, alors que le pays fait face à des défis sanitaires importants et à une situation politique incertaine. Les discussions sur la sécurité sanitaire et la préparation aux pandémies prennent une résonance particulière dans ce contexte. L'absence des hauts responsables de l'État lors de cette rencontre importante soulève des interrogations sur la capacité du Cameroun à répondre efficacement aux enjeux sanitaires actuels et futurs, ainsi que sur la stabilité de ses institutions politiques.