Actualités of Saturday, 18 March 2023

Source: www.camerounweb.com

C'est scellé : Rémy Ngono confirme le successeur désigné par Biya

Paul Biya veut se faire succéder par son fils au sommet de l'État Paul Biya veut se faire succéder par son fils au sommet de l'État

C’était un facteur inconnu X. Mais plus on se rapproche de 2025 marquée au vert dans le calendrier politique comme l’année de la grande élection présidentielle au Cameroun, les doutes semblent rapidement s’étioler. Sauf retournement improbable de situation, Paul Biya (90 ans) devrait se retirer ou se rendre au village comme lui-même aime si bien le dire.

Mais alors, qui pour le remplacer à la tête du parti actuellement au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ? C’est là toute la question. Lors d’une visite du président français Emmanuel Macron à Yaoundé, les journalistes invités avaient abordé le sujet avec Paul Biya qui a succédé à Ahmadou Ahidjo en 1982.

Le chef de l’État avait indiqué qu’il avait encore quelques années devant lui à diriger le pays et que lorsque le moment d’annoncer sa décision arrivera, il le fera. C’est alors que tout le monde saura s’il se représente ou s’il décide de se rendre au village. Cela avait eu le mérite de faire rire les hommes et femmes présents dans la salle au moment des échanges.

Paul Biya a des difficultés notoires à apparaître en public. Il n’a plus la force nécessaire. Les difficultés à s’exprimer sont visibles et son clan limite autant que faire se peut ses interventions. Son fils Emmanuel Franck Biya a longtemps été cité comme son successeur sur le "trône".

La quinzième session ordinaire de la conférence des chefs d’États de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a permis aux observateurs avisés de tirer leurs propres conclusions. Les faits et gestes de Paul Biya et ses collaborateurs ont été scrutés.

« Emmanuel Franck Biya a été présenté officiellement comme successeur. C'est confirmé. Paul Biya prépare le passage en force de son fils Emmanuel Franck Biya au palais d'Etoudi », affirme le journaliste en exil Rémy Ngono qui ne quitte jamais les actualités de la scène sociopolitique camerounaise.

Jorel Jacques Zang, l'activiste d’habitude bien informé alerte aussi que l’héritier « Emmanuel Franck Biya a été officiellement présenté à tous les chefs d'États de la Cemac comme principal collaborateur politique de son père. C'est exactement comme ça qu'il est nommé dans les milieux politiques camerounais et internationaux ».

Tout indique que la succession entre père et fils va s’opérer à la tête du parti, et ce en dépit des désaccords de quelques personnes bien placées dans l’entourage de Paul Biya qui sait en leur for intérieur qu’elles méritent plus de diriger que le "petit" Emmanuel Franck Biya.

Est-ce qu’il va avoir le soutien nécessaire pour gagner la présidentielle si c’est lui qui est confirmé à la tête du parti ? C’est une tout autre histoire.