Les débuts sont souvent idylliques. Les fins un peu moins. Ce n’est pas un secret que plusieurs dirigeants africains, dans les pays francophones, vouent un culte à la France. Ils obéissent à tous les ordres qui viennent de l’Élysée, parfois au détriment des intérêts de leur propre nation. Pendant des années et même des décennies de gouvernance, ces hommes forts à la solde de la France se consacrent à faire avancer les affaires, mais lorsque vient le moment de leur retourner l’ascenseur, la France se défile.
Paul Biya, leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), fait partie du lot, on connait la relation étroite qu’il a toujours eue avec les chefs d’État français. Emmanuel Macron et ceux qui l’ont précédé.
Justement, par rapport à cette collaboration entre la France et l’Afrique, l’avocat Robert Bourgi, dans une interview sur 7TV, a fait un constat clair et net de la triste fin de tous les dirigeants africains qui ont pourtant servi fidèlement les intérêts de la France, en reléguant en arrière-plan les intérêts de leurs propres peuples.
En guise d’illustration, Mobutu Sese Seko qui, après avoir tout donné à la France, après avoir servi la France durant tout son règne de président du Zaïre, s'est vu refuser un visa français pour aller se faire soigner en France, il est mort et enterré à Rabat au Maroc.
On retrouve aussi Omar Bongo qui, pendant 40 ans durant lesquels il a été président du Gabon, a fidèlement servi les intérêts français au Gabon et en Afrique. Il était carrément un « sous-préfet français au Gabon » mort dans l'indifférence totale à Barcelone en Espagne.
Dans cette liste, se trouve aussi Ali Bongo, 13 ans comme président du Gabon, en guise de fidélité et soumission totale envers la France, il a même épousé une femme française. « La fin, on la connaît : make noise, make noise... », écrit Shance Lion sur sa page Facebook.
La liste de ces chefs d'États africains, qui pour des intérêts de préservation de pouvoir, ont servi les intérêts français au détriment des intérêts de leurs peuples est exhaustive. Vous pouvez compléter d’autres cas que vous connaissez très bien.
En effet, en parlant de ces trois cas, l’avocat susmentionné laisse croire, sans rien mentionner, que Paul Biya (91 ans) lui aussi, a toutes les chances de finir comme ses homologues. Et au palais présidentiel, ses collaborateurs le savent. Biya lui-même préfère se rendre en Suisse qu’en France pour ses visites. Le locataire d’Etoudi est fatigué. Sans aucune force, il circule au palais dans une chaise roulante et est sous un constant traitement médical.