• Les coupures intempestives ont repris de plus belle
• Eneo pointé du doigt
• Ces travaux s’ajoutent aux contraintes structurelles de l’ensemble du système électrique
Comme à son habitude et ce depuis quelques semaines, les coupures intempestives ont repris de plus belle, plongeant de nombreux quartiers dans le noir, avec des conséquences sur les ménages et les entreprises.
Selon un communiqué, Eneo va encore plonger quatre régions importantes dans le noir et ce jusqu'au vendredi 17 Juin 2022.
En effet, la société camerounaise chargée de la distribution de l’électricité procède aux travaux d’urgence à la centrale hydroélectrique de Songloulou dès ce 15 juin 2022. De ce fait, du mercredi 15 au vendredi 17 juin 2022, les clients d’Eneo des régions du Littoral, du Grand Ouest, du Centre et du Sud « pourraient connaitre de temps en temps, des interruptions imprévues de 2 à 3 heures », informe par communiqué Eneo.
D'après ledit Communiqué, ces travaux « s’ajoutent aux contraintes structurelles de l’ensemble du système électrique (congestion des réseaux de transport et de distribution, travaux de maintenance, souci d’approvisionnement et combustibles) ; et accentue les perturbations dans la fourniture du service électrique », peut-on lire sur le communiqué en date du 15 juin 2022.
ENEO : Douala broie du noir
Depuis quelques semaines, les coupures intempestives ont repris de plus belle, plongeant de nombreux quartiers dans le noir, avec des conséquences sur les ménages et les entreprises.
Dans un cyber café situé au lieu-dit Ange Raphael, le sujet sur les coupures de lumière qui ont repris de plus belle dans la ville de Douala est sur toutes les langues. « Il n’y a pas de lumière. Dans plusieurs quartiers de la ville, il n’y a pas de lumière. J’ai perdu beaucoup de travail à cause de cette coupure de lumière », lance un employé de cet espace.
Et un autre de poursuivre. « Tout Bépanda est dans le noir. Même à Akwa, par endroit, il n’y a pas d’énergie électrique. A feu-rouge Bessengue également », poursuit ce dernier qui s’interroge. « Ils coupent la lumière comme-ça qu’on va manger quoi ? ».
C’est que, les coupures d’énergie électrique ont repris de plus belle dans la capitale économique du Cameroun. Au quartier Ndogpassi par exemple, les populations vivent au rythme des délestages depuis plus de deux semaines. Le va-et-vient du courant électrique rend le quotidien de ces populations davantage difficile.
« Nous avons passé le week-end sur passé dans le noir. La semaine dernière, nous avons fait quatre jours dans le noir. La lumière est partie mardi, pour ne revenir que vendredi. Dès qu’il y a une moindre pluie, il y a coupure », argue un habitant du quartier Ndogpassi, au lieu-dit Porcherie. Et de poursuivre. « Le pire c’est que certains voisins ont la lumière, et d’autres pas. On parle d’un problème de phase. Et c’est chaque fois la même chose ».
Les populations sont condamnées à vivre dans la peur constante d’une coupure de courant. Avec toutes les conséquences que cela entraîne.
« Pendant cette coupure de quatre jours, presque toutes mes provisions que j’avais au congélateur s’étaient périmées. J’ai pu mettre certains ailleurs, dans le congélateur d’un ami. Mais, une bonne partie n’a pu être récupérée », fulmine une ménagère.
Et les coupures ne sont pas prêtes de s’arrêter. Dans une correspondance datant du 13 juin 2022, Enéo alerte d’un incident Sonatrel à Douala. On peut y lire. « La Sonatrel a informé » Eneo de l’indisponibilité de sa ligne de transport Logbaba – Koumassi ».
D’après le communiqué, « à la demande de la Sonatrel, le Centre de conduite d’Enéo a mis hors service certaines lignes de distribution autour de Logbaba. Ainsi, en raison de ces situations, les quartiers habituellement alimentés par le poste de Koumassi et lignes de distribution mises hors service à Logbaba connaissent une interruption de service.
« Il s’agit de Bonapriso, Youpwe, zone portuaire, Akwa, Ngodi, New-bell, Logbaba, Ndogpassi et environs… Le Centre de conduite du réseau d’Enéo procède à des manœuvres pour limiter l’ampleur et la durée des coupures », note le communiqué. Une communication au terme de laquelle aucune date n’a été avancée, annonçant le retour à la normale de l’énergie électrique.