Des révélations ont été faites ce jour par le lanceur d’alerte Boris Bertolt sur Emmanuel Nganou Djoumessi. Le ministre va l’avoir mauvaise.

Route Ebolowa – Akom II – Kribi : comment Nganou Djoumessi torpille les instructions de Paul Biya. Le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, a signé le 4 août 2023 un accord de prêt d’environ 130,4 milliards de francs CFA avec la Standard Chartered Bank Londres pour la construction de la route de la route Ebolowa – Akom II – Kribi.

Le 22 août 2023, Paul Biya habilitait Alamine Ousmane Mey à contracter un nouveau prêt de 8 milliards de francs CFA auprès de la même banque anglaise, devant servir à l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de gestion environnementale et sociale (PGES). Ce qui porte le coût global du projet à 138,23 milliards de francs CFA.

Le 31 décembre 2023, dans son allocution à la nation, Paul Biya affirmait : « Les négociations avec les bailleurs de fonds, qui ont longtemps achoppé sur les questions environnementales, sont finalement en train d’aboutir. Toutes les dispositions nécessaires seront prises pour que la construction de cette route, tant attendue par les populations concernées, démarre effectivement en 2024 ».

Sauf que 7 mois après, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, bloque le projet par des manœuvres dolosives. Ainsi, alors que l’avance a déjà été payée à l’Entreprise ICM, Nganou Djoumessi veut résilier le contrat de l’entreprise et celui des bailleurs de fonds que sont Standard Chartered Bank et UKEF.

Le ministre des Travaux publics prétend vouloir financer le projet par un nouveau bailleur, allotir le tronçon en 3 et signer des contrats à 3 entreprises locales et démarrer les travaux avant la fin d’année. Or, pour la même procédure, Nganou Djoumessi a eu besoin de 7 ans pour parvenir à signer le contrat à l’entreprise qui est sur le terrain et à encaisser une avance de démarrage, mais miraculeusement, monsieur Nganou dit pouvoir faire tout ceci en 5 mois.

Or, lors d’une réunion avec les élites du Sud, le ministre des Transports a prétendu que l’entreprise était en faillite et que les fonds annoncés n’existaient pas. Fort est de constater qu’une mission dirigée par les services du Premier ministre s’est rendue en Italie et a conclu de la bonne santé de l’entreprise. En outre, les financements sont disponibles (une partie est déjà payée à l’Entreprise ICM mais non entièrement accessible du fait des procédures à boucler par la partie camerounaise et dont le retard est en grande partie imputable à Nganou Djoumessi.

Le 17 juillet 2024 marquera la septième année écoulée depuis la correspondance du président de la République au ministre Nganou Djoumessi du 17 Juillet 2017, instruisant le démarrage du projet avec l’entreprise ICM.