Actualités of Friday, 10 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : une organisation internationale annonce un véritable chaos à venir

International Crisis Group (ICG) International Crisis Group (ICG)

La guerre meurtrière dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO), communément appelées l’Ambazonie, n’est pas visiblement prête de s’arrêter. Les négociations entre le gouvernement et les représentants des combattants séparatistes seraient tombées à l’eau, comme le regrette International Crisis Group.

International Crisis Group (ICG) est une Organisation non gouvernementale (ONG) internationale à but non lucratif créée en 1995. Sa mission est « de prévenir et aider à résoudre les conflits meurtriers grâce à un travail de recherche sur le terrain, des analyses et des recommandations indépendantes.

Au rang de ses activités, il y a des rapports d'analyse qui sont régulièrement rédigés à destination du grand public et des décideurs internationaux.

Aussi, International Crisis Group « réalise un travail de plaidoyer auprès de gouvernements, d'organisations internationales telles que l'ONU, l'UE ou l'Union africaine et d'autres acteurs influents pour les encourager à anticiper les crises, attirer leur attention sur les risques de conflits et leur présenter des recommandations en vue de prévenir ou résoudre les conflits ».

En d’autres termes, c’est une ONG qui est d’une importance capitale dans l’accompagnement des actions de prévention et de résolution de conflits dans des régions comme les Balkans, la Corne de l’Afrique, l’Afrique centrale ou de l’Ouest.

Elle a fait une déclaration intitulée « L’initiative canadienne offre une nouvelle opportunité pour le processus de paix au Cameroun ». Dans celle-ci, International Crisis Group fustige le comportement du gouvernement camerounais qui n’a pas priorisé l’offre de négociation du Canada pour une résolution de la crise anglophone.

ICG parle de « désaveu brutal par Yaoundé de l’initiative canadienne qui plonge les pourparlers dans l’incertitude et risque de perpétuer, voire d’aggraver le conflit ».

Pourtant selon l’ONG, « le président Biya, en s’engageant dans l’initiative de paix facilitée par le Canada, pourrait changer la perception selon laquelle il n’est pas vraiment intéressé par une solution politique. Son engagement pourrait également éviter une nouvelle escalade du conflit et contribuer à stabiliser le pays avant des élections qui risquent d’être tendues ».

Il devient tout à clair pour International Crisis Group que « les responsables politiques appartenant aux différentes factions rivales se positionnent pour succéder à Paul Biya, qui a été président pendant 40 ans et qui aura 90 ans en février. Le Cameroun n’a pas vécu un seul transfert démocratique du pouvoir depuis son indépendance en 1960 et a un lourd passé de scrutins contestés, ce qui rend les élections de 2025 très incertaines ».