Actualités of Friday, 12 May 2017

Source: cameroon-info.net

Catastrophe d'Esséka: l'heure de la vérité a sonné

Le premier procès contre Vincent Bollore et la Camrail au Cameroun pourrait s’ouvrir le 15 mai Le premier procès contre Vincent Bollore et la Camrail au Cameroun pourrait s’ouvrir le 15 mai

C'est la première procédure qui sera ainsi examinée par la justice 6 mois après le déraillement du train Intercity reliant Yaoundé à Douala le 21 octobre 2016. Selon des chiffres officiels, c'est quelque 80 passagers qui avaient péri dans cet accident ferroviaire.

Selon le journaliste Alex Gustave Zabaze, les ayant droits des victimes dame Enangue Njoh Dorette et M. Tedonzong Romiald ayant saisi le juge civil de Douala demandent au tribunal de constater que leurs parents embarqués à bord de ce train de la Camrail sont portés disparus depuis 6 mois et n'ont point fait signe de vie depuis 6 mois. Mais, pis qu'ils n'ont pas été recensés parmi les morts dont les corps ont été identifiés et remis aux familles.

Ainsi, le juge des référés du TPI devra examiner et déterminer la responsabilité de la société de transport ferroviaire, ainsi que ses dirigeants et les principaux actionnaires. Rendez-vous donc le 15 mai 2017 pour l'examen de ce premier dossier.

Plusieurs autres plaintes ont également été déposées contre le groupe Bolloré. Notamment en France. Le Vice-Président du tribunal de Créteil (France) a rendu, le lundi 13 mars 2017, une attestation de dépôt de plainte avec constitution de partie civile dans l’affaire de la catastrophe ferroviaire d’Eseka, et simultanément, une ordonnance de dispense de consignation au profit du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) et le Syndicat National des Conducteurs de Train du Cameroun (SNPCT).

Le parquet de Nanterre (France) avait déjà été saisi d’une plainte mettant en cause Camrail, filiale camerounaise du groupe français Bolloré. Mais il s’était déclaré «incompétent» pour mener l'enquête sur ce drame. La plainte contre X vise des faits d'homicides et blessures involontaires, de non-assistance à personnes en danger et de mise en danger de la vie d'autrui. Les plaignants mettaient en cause «la gouvernance du secteur du transport ferroviaire par l’État du Cameroun».