Le 24 octobre, un collectif des victimes de la catastrophe d’Eseka (79 morts le 21 octobre) a demandé au tribunal de grande instance de Paris (TGI) l’ouverture d’une enquête judiciaire sur le groupe français Bolloré.
Mais que lui reproche-t-il exactement?? Dans la requête adressée au procureur de la République de Paris, François Molins, que Jeune Afrique a pu consulter, les avocats dénoncent la « logique capitaliste » de Camrail, dont Bolloré est actionnaire principal, ainsi que la priorité donnée aux bénéfices « au détriment du social » et de la mise aux normes de sécurité et de gestion des risques.
Si le procureur venait à classer sans suite la demande, les avocats assurent qu’ils se porteraient partie civile, ce qui enclencherait de facto l’ouverture des investigations.