• Le MRC se prépare pour l’élection présidentielle
• La bataille va être serrée entre les partis politiques
• La tâche s’annonce encore plus difficile pour Maurice Kamto
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a annoncé à travers son leader Maurice Kamto qu’il allait participer à la présidentielle de 2025. Pour essayer une nouvelle fois d’occuper le palais d’Etoudi et être ainsi le parti qui apporte l’alternance dans le pays depuis le 06 novembre 1982 où Paul Biya est arrivé au pouvoir.
Seulement cette fois-ci, Maurice Kamto va avoir fort à faire. Et pour cause, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) n’a aucun représentant à l’Assemblée nationale dirigée par Cavayé Yeguié.
Par conséquent, comme l’a si bien exposé Me Christian Bomo Ntimbane qui connaît les lois constitutionnelles du pays, « le MRC et son leader sont désormais à la merci du RDPC et de Paul Biya. En décidant de participer à l'élection présidentielle de 2025, sans avoir obtenu la modification du code électoral, il se dégage deux constances :
1- Le MRC et son leader ont renoncé à la lutte pour l'obtention d'un code électoral consensuel avant toute élection.
2- N'ayant pas d'élus, condition sine qua non de participation à l'élection présidentielle, le MRC et son leader vont négocier une alliance avec un parti politique ayant un ou des élus. Ou alors, obtenir les 300 signatures ».
L’avocat au barreau de Paris précise que « dans ces deux cas de figure, la candidature du leader du MRC dépendra désormais de la volonté du régime de Yaoundé. Les trois cents (300) signataires des candidatures indépendantes étant pour la plupart des élus du RDPC ».
En d'autres termes, laisse-t-il entendre, « le MRC et son candidat à la présidentielle seront bien obligés de négocier avec Paul Biya et le RDPC afin d'obtenir leur faveur. Car il suffit au RDPC de faire adopter une petite modification du code électoral pour empêcher des candidatures de parachutage avant l'élection présidentielle ».
Le membre de la Société civile des réconciliateurs a même donné un exemple : « Pour être présenté à l'élection présidentielle sous la bannière d'un parti politique éligible, il faut avoir été membre de ce parti depuis au moins 03 ans, à compter de la date de convocation du corps électoral ».
Donc, « l'annonce de sa participation à la future élection présidentielle faite ce week-end à Nkongsamba par Maurice Kamto a été une grave erreur de communication », parachève Me Christian Bomo Ntimbane.
En l’état actuel des choses, la solution la plus acceptable et réalisable serait que Maurice Kamto s’allie à un parti politique qui compte des représentants au Parlement.
Mais quel parti ? C’est la question à mille dollars. Les deux (02) tendances qui se dégagent sont le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) de Cabral Libii et le Front social démocrate (SDF) que s’apprête à laisser le chairman Ni John Fru Ndi.
Le dernier mouvement serait plus favorable à Maurice Kamto qui a des amis dans le parti depuis longtemps, surtout que ce dernier traverse une tempête et s’attend à commencer une nouvelle ère après le départ de John Fru Ndi.
Mais aussi, le député à l’Assemblée nationale Cabral Libii avec son parti serait un choix très valorisé en interne par le MRC au cas où la décision serait de s’unir pour battre Paul Biya.