La MIDA a tenu plusieurs réunions publiques avec des autorisations délivrées par l’autorité administrative.
Cette donnée présente une faille dans l’application de la réglementation en vigueur au Cameroun qui exige que toute réunion publique soit déclarée et obtiennent un récépissé de déclaration de manifestation publique. Le dossier de demande doit compter l’objet de la réunion, la date, le lieu et une copie du récépissé de légalisation de l’association. Si aujourd’hui le préfet du Mfoundi suspend la MIDA pour existence illégale, on se surprend à se demander sur la base de quels documents les responsables de la MIDA obtenaient leurs autorisations de manifestations publiques.
En matière d’associations, la loi N° 90/053 du 19 décembre 1990 portant régime des associations au Cameroun, stipule en son article 4 que « les associations fondées sur une cause ou en vue d’un objet contraire à la Constitution, aux lois et aux bonnes mœurs, ainsi que celles qui auraient pour but de porter atteinte notamment à la sécurité, à l’intégrité territoriale, à l’unité nationale, à l’intégration nationale et à la forme républicaine de l’Etat sont nulle et de nul effet ».
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D’après l’arrêté du préfet du Mfoundi, la MIDA n’a aucun récépissé de déclaration conformément à la loi suscitée. Une voie qui est donc ouverte vers une série d’abus qui se sont multipliés au fil des jours. Quand on connait combien les autorités administratives sont très pointilleuses dans la délivrance des autorisations de manifestation, les rassemblements organisés par les responsables de la MIDA relève de la curiosité. Il conviendrait de rechercher les différents niveaux de dysfonctionnements quand on sait que cet organisme fonctionne à découvert depuis 2016.
Les responsabilités doivent donc être recherchées, partagées et assumées à tous les niveaux. Au niveau du quartier Ahala, siège de la MIDA, le sous-préfet de Yaoundé III dispose d’un commissariat spécial chargé du renseignement dans tout l’arrondissement dans le souci d’aider le chef de terre dans la prise rationnelle des décisions. D’ailleurs, chaque arrondissement dispose d’une brigade de gendarmerie dont les missions sont le maintien de l’ordre public, la sécurité des biens et des personnes mais également la recherche du renseignement.
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Au vu de certains manquements, et en pleine année électorale, l’on se pose moultes questions sur les véritables objectifs de la MIDA qui ressemble rentre dans les costumes d’organisation caritative et humanitaire, de secourisme, de formation paramilitaire, et spirituelle.